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Prix de l'électricité : "L’accord entre l'État et EDF n’est pas trouvé mais il est tout proche", assure Bruno Le Maire
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/11/2023 à 10:41

Alors que le mécanisme actuel doit prendre fin en 2025, EDF et l'État cherche depuis des mois à élaborer le nouveau modèle de régulation des prix de l'électricité, dont dépendra en partie le futur prix payé par le consommateur final.

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le 8 novembre 2023 à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Le ministre de l'Économie Bruno Le Maire, le 8 novembre 2023 à Paris. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

À quoi vont ressembler les prochaines factures d'électricité des Français ? Des "discussions intenses" se poursuivent avec le gouvernement , a assuré Luc Rémont, le PDG d'EDF, détenue à 100% par l'Etat, mercredi matin 8 novembre devant la commission des affaires économiques du Sénat. "C'est une affaire de jours" , a renchéri au même moment le ministre de l'Économie dans les colonnes de L'Usine Nouvelle aux Assises de l'Industrie. "L’accord n’est pas trouvé mais il est tout proche", a précisé Bruno Le Maire.

Engagés depuis des mois dans des discussions, parfois tendues, EDF et l'État doivent élaborer le nouveau modèle de régulation des prix de l'électricité, à l'approche de l'extinction du mécanisme actuel prévue fin 2025. De ce cadre dépend en partie le futur prix de l'électricité payé par le consommateur final.Or, le gouvernement veut éviter une explosion des factures des particuliers et des entreprises, au moment où il compte réindustrialiser le pays . Emmanuel Macron a d'ailleurs promis en septembre une reprise du "contrôle du prix de l'électricité".

"L’équilibre que je dois trouver, c'est le prix d'électricité le plus compétitif pour les entreprises industrielles, parmi toutes les entreprises européennes, et la soutenabilité financière pour EDF" , a expliqué le ministre aux Assises de l'Industrie. "Rien ne serait pire que d'acheter la paix sociale avec le monde industriel en ayant un prix cassé de l'électricité", a-t-il dit. "Les positions au départ, je vous le dis très sincèrement, étaient très éloignées entre EDF et cet objectif stratégique de l'État. Elles se sont beaucoup rapprochées" , a-t-il reconnu.

Chacun cherche "le succès des clients", particuliers comme industriels qui souhaitent une électricité abordable, et "la soutenabilité" de l'entreprise lestée d'une dette abyssale de 60 milliards d'euros , a de son côté affirmé Luc Rémont.

Garder le contrôle du marché

Le gouvernement souhaite que le nouveau prix de référence de l'électricité soit proche des coûts de production nucléaire d'EDF. La Commission de régulation de l'énergie a récemment évalué ces coûts à 60 euros du MWh, une estimation bien inférieure à celle d'EDF (autour de 70 euros) , d'autant que celle du régulateur ne couvre que le parc nucléaire actuel et exclut les 6 nouveaux réacteurs que l'exécutif veut construire.

Pour M. Le Maire, "on peut définir un coût complet de production, incluant les investissements futurs d'EDF, y compris dans les nouveaux réacteurs nucléaires", a dit le ministre sans vouloir confirmer le chiffre évoqué plus élevé de 70 euros.

Devant les sénateurs, le PDG de l'entreprise renationalisée à 100% a déroulé sa vision pour parvenir à des prix qui lui permettraient d'affronter le mur d'investissements qui l'attend, pas moins de 25 milliards d'euros par an. EDF mise sur deux outils : l'un consiste à nouer des contrats de long terme avec de gros industriels énergivores , ce qui permettrait à EDF de garantir ses investissements et à ses clients d'être moins exposés à la volatilité des prix.

L'autre outil expérimenté par EDF consiste à vendre sur les marchés de gros des lots d'électricité en avance à ses propres concurrents fournisseurs d'électricité alternatifs . Lancées en septembre, des enchères ont fait ressortir des prix de 77 euros le MWh pour livraison 2027 et de 83 à 85 euros le MWh pour 2028. "Ce ne sont plus du tout des prix de guerre", a résumé M. Rémont, en référence à la flambée des prix de l'électricité liée à la guerre en Ukraine, avec des pics à 1.000 euros le MWh en août 2022 sur le marché de gros.

Définissant EDF comme un "industriel commerçant responsable", M. Rémont a ajouté que ces outils seraient complétés par une forme de régulation, avec "des instruments qui permettent aux pouvoirs publics de garder le contrôle de ce marché". Avec ces instruments, a-t-il dit, les pouvoirs publics pourront "récupérer sur les producteurs (d'électricité) et notamment sur EDF, une capacité de financement et de redistribution qui serait mise en œuvre à partir d'un certain nombre de seuils (de prix)", toujours "en cours de discussion".

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Euronext Paris 0.00%

1 commentaire

  • 09 novembre 12:05

    Ça fait rire Vladimir


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