Telle est la crainte de la CLCV, qui tire le signal d'alarme sur la fin des tarifs réglémentés de l'énergie, programmée pour le 1er juillet.

La CLCV réclame au gouvernement de prolonger prolonger le tarif réglementé de vente du gaz pour deux ans au moins ( AFP / DAMIEN MEYER )
Au coeur d'un contexte d'incertitude accrue sur le front de l'énergie, l'ensemble des tarifs réglementés de vente du gaz naturel (TRVG) sont toutefois amenés à disparaitre au 1er juillet 2023, suite à une décision du Conseil d'Etat. Plusieurs associations, dont la CLCV, demandent à l'exécutif de reporter cette décision, face à un "risque potentiel" pour des millions de consommateurs, exposés à la volatilité des marchés.
"Ce n'est pas le bon moment"
A l'antenne de franceinfo , le président de la CLCV a évoqué ce risque qui plane sur "plus de 7 millions de Français" qui bénéficient actuellement des TRVG. "C'est la panique générale dans quelques mois, dans un contexte de volatilité du prix du gaz aujourd'hui, les consommateurs ne sauront pas effectivement lire les contrats qui seront proposés par l'ensemble des fournisseurs d'énergie", met en garde Jean-Yves Mano. "Nous disons au gouvernement : ce n'est pas le bon moment" , ajoute t-il, mettant en avant la "possibilité de prolonger le tarif réglementé de vente du gaz pour deux ans au moins, le temps que les choses se calment".
Dans une décision de 2019, le Conseil d'Etat a demandé aux autorités nationales de se conformer aux règles européennes de concurrence. Depuis, "l'Europe a pris des dispositions compte tenu du contexte qui permettaient de prendre des décisions exceptionnelles. C'est pour ça que le bouclier tarifaire a été créé. Nous demandons simplement de prolonger ce système", résume Jean-Yves Mano.
Ce dernier doute de l'efficacité du prix de référence établi par la CRE, invoqué par l'Etat, mais qui ne sera "pas contractuel". "On ne peut pas, dans un contexte de pouvoir d'achat extrêmement tendu, soumettre sept millions de consommateurs aux aléas potentiels des prix décidés par les fournisseurs. Le gouvernement devrait entendre la voix de la raison", juge t-il.
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