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Pouvoir d'achat : le gouvernement obtient l'annulation de l'amendement sur l'augmentation des pensions de retraite
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/07/2022 à 08:52

( AFP / BERTRAND GUAY )

( AFP / BERTRAND GUAY )

L'amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d'examen du projet de budget rectifié pour 2022, a annulé le précédent sur la revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite, adopté par l'Assemblée nationale contre la volonté du gouvernement.

A l'Assemblée nationale, les députés avaient initialement voté, mardi 26 juillet, la revalorisation supplémentaire de 500 millions d'euros pour les pensions de retraite, contre l'avis du gouvernement. Quelques heures plus tard, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire a obtenu son annulation, lors d'une seconde délibération houleuse demandée par le gouvernement.

L'amendement, voté par 224 voix contre 121 en fin d'examen du projet de budget rectifié pour 2022, a annulé le précédent adopté contre la volonté du gouvernement, donnant lieu à de virulents échanges entre le ministre de l'Economie Bruno Le Maire et les députés de la Nupes et du RN, les élus LR l'ayant soutenu.

"Le temps est venu d'admettre les votes de cette Assemblée", s'est emportée l'insoumise Caroline Fiat, tandis que le socialiste Jérôme Guedj traitait le gouvernement de "mauvais perdant". "Vous ne tiendrez pas cinq ans sur le passage en force", a quant à lui mis en garde le député LFI Eric Coquerel, selon Le Monde.

Du côté du RN, c'est le soutien annoncé par la députée LR Véronique Louvagie à la nouvelle mouture gouvernementale qui a suscité la réaction la plus virulente : "C'est la mort des Républicains comme parti d'opposition", s'est emporté Sébastien Chenu.

Auparavant, Bruno Le Maire avait justifié cette demande de seconde délibération, car la revalorisation était "financée en prélevant les sommes sur les pensions de retraites civiles et militaires de l’Etat". "Cela ne me paraît pas juste dans son financement et inutile étant donné la revalorisation de 2023", a-t-il assuré.

"Vous abîmez très fortement ce Parlement"

L'Assemblée nationale avait d'abord voté à l'unanimité moins deux voix la revalorisation des prestations sociales et des pensions de retraite de 4%. Etaient notamment concernées, en plus des retraites, les allocations familiales et minima sociaux, comme le RSA, l'Allocation adulte handicapé (AAH) et les bourses étudiantes sur critères sociaux.

Cette revalorisation aurait pris effet dès le 1er juillet 2022, de façon rétroactive, sans attendre la date de revalorisation automatique annuelle.

Dans le détail, étaient notamment concernées par cette mesure les pensions de retraite et d'invalidité des régimes de base, déjà revalorisées automatiquement de 1,1% en janvier. Egalement touchées par cette mesure, les allocations familiales et minima sociaux, à savoir le revenu de solidarité active (RSA), l'allocation aux adultes handicapés (AAH), l'allocation de solidarité aux personnes âgées (Aspa) et les bourses sur critères sociaux pour les étudiants. Certaines de ces prestations sociales avaient déjà augmenté de 1,8% en avril.

"En procédant de la sorte, vous êtes en train d’abîmer très fortement ce Parlement", a lancé le député LFI Manuel Bompard au gouvernement, selon Le Monde. "C’est un amendement que le Parlement a voté en conscience, ce n’est pas une manœuvre parlementaire", a souligné Jean-Philippe Tanguy, député RN.

11 commentaires

  • 27 juillet 11:15

    Manifestement, sans prendre en compte le projet lui même (500M non financés, voté par les oppositions coalisées contre le pouvoir),une chose est devenue claire: Les nouveaux venus sont moins bons en manœuvres politiques que les anciens!


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