Que faut-il penser de la hausse de 200 euros du salaire minimum interprofessionnel de croissance (smic) en France promue par le Nouveau Front populaire s'il était au gouvernement ? La mesure n'en finit pas de susciter des débats entre économistes et politiques. Si, sur le papier, elle s'avère bien évidemment séduisante car elle vise officiellement à améliorer le pouvoir d'achat des travailleurs les moins rémunérés, elle est pourtant très problématique sur le fond.
« Comme nous sommes dans un pays à smic élevé par rapport à nos voisins, elle aura des conséquences très défavorables sur l'emploi. Les chefs d'entreprise auront tendance à licencier ou à ne plus embaucher des personnes dont la productivité est faible. En outre, cela va concentrer et encore plus tasser la hiérarchie des salaires autour du smic, ce qui risque de susciter beaucoup de frustrations pour les salariés qui ont obtenu des primes et se voient rattraper par d'autres », estime Gilbert Cette, professeur à Neoma Business School et qui a présidé le comité d'experts du smic (2017-2024). La situation diffère dans les autres pays occidentaux, notamment aux États-Unis, où les salaires sont très bas.
Blocage des prix et baisse de la TVA : des mesures aux effets perversLa France a connu deux importantes augmentations du smic par le passé. En 1974, Valéry Giscard d'Estaing le revalorise d'environ 23 % en plein choc pétrolier. Sept ans plus tard, c'est au
... Source LePoint.fr
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