La fin de l'Histoire était une illusion. De la chute du mur de Berlin au 11 septembre 2001, tout juste avons-nous connu l'apparence de la tranquillité, alors que des dangers toujours plus nombreux s'amoncelaient à l'horizon.
La crise majuscule du capitalisme financier en 2008, la pandémie mondiale, la crise permanente du climat ont forgé nos mentalités politiques. Rarement, une génération a eu devant elle tant de défis. Aujourd'hui, ce n'est pas seulement la paix civile qui est menacée, mais la vie terrestre.
Depuis 1972 et les premières modélisations climatiques du MIT pour le Club de Rome, depuis 1979 et le rapport Charney sur le changement climatique, depuis 1987 et les travaux des Français Lorius et Jouzel sur les carottes de glace en Antarctique, la brutalité des changements en cours est connue.
« La génération qui savait » n'a pas pris ses responsabilités.
Trop souvent prisonnière de la vie facile et du jouir sans entraves, sévère avec l'État, faible avec les intérêts privés, préférant les querelles byzantines à l'action, elle a échoué à construire un monde vivable et durable. Cette génération a vécu avec les mœurs de l'Ancien Régime climatique alors que la Révolution avait déjà commencé.
À l'ère de l'anthropocène, où le temps géologique est en avance sur celui des civilisations, la responsabilité de notre génération est immense. Comment réussir là où ils ont
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