 
    Olivier Faure, Premier secrétaire du parti socialiste à l'Assemblée nationale, Paris, le 31 octobre 2025 ( AFP / Thibaud MORITZ )
Le Premier secrétaire du parti socialiste Olivier Faure a estimé vendredi que l'accord de 1968 régissant l'immigration des Algériens en France avait "encore du sens" et qu'il ne fallait "pas le changer", au lendemain du vote d'une résolution du RN à l'Assemblée le dénonçant.
"On ne le change pas et on cherche au contraire à entretenir une relation que j'espère apaisée avec l'Algérie", a déclaré le responsable socialiste à RMC-BFMTV, fustigeant un Rassemblement national qui cherche "dans un moment où on parle beaucoup d'économie et de social" à revenir sur "les questions migratoires", qui l'obsèdent".
Jeudi, lors d'une journée dédiée à l'examen de ses textes à l'Assemblée, le parti d'extrême droite a obtenu une première victoire qu'il a qualifiée d'"historique" avec l'adoption à une voix près, grâce à des suffrages de LR et d'Horizons, de sa résolution pour dénoncer cet accord.
Dans la foulée, le Premier ministre Sébastien Lecornu a estimé qu'il fallait "renégocier" cet accord qui selon lui "appartient à une autre époque".
Avec l'Algérie, la France a "une histoire douloureuse", a analysé Olivier Faure, "on ne répare pas forcément l'histoire en deux ans, en trois ans ou même en 50 ans".
Il a rappelé que le Premier ministre avait également assuré qu'une telle dénonciation ne devait pas dégrader les relations avec l'Algérie "parce qu'il y a des questions sécuritaires qui sont derrière, sur le renseignement, sur la lutte contre le terrorisme".
Cet accord, signé six ans après la fin de la guerre d'Algérie, crée un régime d'immigration favorable pour les Algériens, qui n'ont pas besoin de visa spécifique pour rester plus de trois mois en France et accèdent plus rapidement que les autres étrangers aux titres de séjour pour 10 ans, y compris dans le cadre du regroupement familial.
L'accès est "facilité" car "au lieu d'avoir cinq ans à attendre, vous avez trois ans avant de pouvoir avoir un titre long séjour", a insisté le patron socialiste.
"Ce n'est pas parce que vous allez entraver la vie d'un certain nombre de gens qui sont ressortissants algériens que vous allez forcément, dans le même temps, faire en sorte que Christophe Gleizes et Boualem Sansal puissent revenir", a-t-il développé, en référence au journaliste français et à l'écrivain franco-algérien actuellement détenus en Algérie.

 
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                         
                                            
                                            
                                        
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