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Plus les entreprises sont grandes, moins les femmes sont à leur tête
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/12/2022 à 10:29

( AFP / PATRICIA DE MELO MOREIRA )

( AFP / PATRICIA DE MELO MOREIRA )

Une étude dévoilée jeudi 1er décembre par BPI France a révélé que les entreprises de moins de 50 salariés comptaient 14% de femmes à leur tête. Ce pourcentage baisse jusqu'à atteindre les 6%, dans les boîtes à plus de 250 employés.

Le nombre de femmes à la tête des entreprises est dégressivement proportionnel au nombre d'employés recensés. Plus la taille des entreprises augmente, moins on trouve de femmes à leur tête, a révélé une étude présentée par BPI France jeudi 1er décembre.

L'étude a été réalisée par la banque publique, qui a enquêté auprès de 417 dirigeantes et 743 dirigeants des PME de plus de dix salariés et d'entreprises de taille intermédiaire (ETI), qui emploient entre 250 et 4.999 personnes.

Le résultat de cette enquête a révélé qu'il y a 14% de femmes dans les entreprises de moins de 50 salariés, mais plus que 6% dans les boîtes comptant plus de 250 employés. Aussi, les PME et les ETI ne sont que 12% à être dirigées par des femmes.

Bien souvent mis en avant, le chiffre du fameux tiers de femmes entrepreneuses n'est pas faux, mais il ne concerne majoritairement que les très petites entreprises (TPE), au sein desquelles la part des femmes dirigeantes est plus élevée.

Selon l'enquête de Bpifrance, leur rémunération moyenne est inférieure à celle des hommes, et ce "quelle que soit la taille de l'entreprise". Un quart d'entre elles gagnent moins de 50.000 euros par an, contre 14% des hommes et 5% plus de 250.000 euros, contre 11% des hommes.

Au niveau des études, les dirigeantes ont le même niveau d'études que leurs homologues masculins - majoritairement Bac+5. Toutefois, elles sont "plus fréquemment issues de filières commerciales et de gestion, là où les dirigeants privilégient des filières scientifiques et techniques", a relaté Elise Tissier, directrice du Lab de Bpifrance, auprès de l'AFP.

Des parcours différents des hommes

Le parcours des dirigeantes est souvent "moins linéaire" que celui de leurs homologues masculins, et elles sont plus jeunes, avec un âge médian de 50 ans contre 54 chez les hommes.

Avant de prendre la tête de l'entreprise, les dirigeantes étaient plus souvent des salariées non cadres dirigeantes (à 46%) que cadres dirigeantes (à 36%), tandis que leurs homologues masculins étaient cadres dirigeants à 52%.

La situation maritale est aussi un point de décalage. Si elles sont mariées ou pacsées à 79%, elles sont plus souvent célibataires ou divorcées que leurs homologues masculins.

Si 37% de dirigeantes de PME et d'ETI ont créé leur entreprise, près d'une sur trois a repris une affaire familiale, contre un dirigeant masculin sur dix.

Selon les résultats obtenus par la banque publique, il est faux de croire que les femmes éprouvent plus de difficultés que les hommes dans l'accès au financement.

Mais les cheffes d'entreprises "sont un peu plus prudentes que les hommes sur les levées de fonds et le financement de la croissance", a expliqué à l'AFP Elise Tissier, directrice du Lab de Bpifrance qui a réalisé l'enquête.

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