Le nombre de contrats d'apprentissage a progressé de 14 % l'an dernier. Une augmentation moins spectaculaire que ces deux dernières années (+46% en 2020 et +38% en 2021), mais qui reste en ligne avec l'objectif de l'exécutif d'atteindre un million de contrats signés par an d'ici 2027.

( AFP / FRANCOIS GUILLOT )
C'est l'une des priorités du gouvernement depuis le premier quinquennat d'Emmanuel Macron. Quelque 811.500 contrats d'apprentissage ont été signés dans le privé en 2022 , soit une hausse de 14% par rapport à 2021, selon le bilan du ministère du Travail rendu public jeudi soir 2 mars. Si l'on ajoute ceux du secteur public, on arrive à un total de 837.000 contrats signés.
Ces chiffres seront présentés ce vendredi par la Première ministre Elisabeth Borne lors d'un Conseil national de la Refondation (CNR) consacré à l'insertion professionnelle des jeunes.
Une augmentation qui s'explique notamment par la réforme de 2018 , qui a libéralisé l'apprentissage à la fois en termes de conditions d'entrée et d'offre de formation. La dynamique a aussi été boostée par les aides exceptionnelles décidées pendant la crise . Cette prime - 5.000 euros pour un mineur, 8.000 pour un majeur - a rendu le coût de la première année quasi nul pour l'employeur. Et les formations du supérieur y sont éligibles, ce qui n'était pas le cas pour les aides existant avant la crise Covid. Cette prime a été remplacée au 1er janvier par une aide unique de 6.000 euros versée à toutes les entreprises pour tous les contrats conclus avec un alternant, mineur comme majeur, pour la première année du contrat. Elle sera maintenue jusqu'à la fin du quinquennat.
Deux tiers des jeunes en emploi après leur apprentissage
Si la hausse est moins spectaculaire que ces deux dernières années (+46% en 2020 et +38% en 2021), elle reste en ligne avec l'objectif de l'exécutif d'atteindre un million de contrats signés par an d'ici 2027.
Comme les années précédentes, cette hausse reste portée par l'enseignement supérieur qui représente 63% des contrats d'apprentissage. Mais "il y a une augmentation du nombre de contrats pour tous les niveaux de diplômes" , souligne le ministère du Travail.
Dans le détail, deux tiers des contrats sont signés avec des entreprises de moins de 50 salariés. Les services (avec 73% des contrats signés) se taillent la part du lion, devant l'industrie (14%) et la construction (11%).
Deux jeunes sur trois sont en emploi six mois après la fin de leur apprentissage. Ce chiffre grimpe à 73% dans le secteur énergie/chimie/métallurgie, en tête devant transport/manutention/magasinage (72%) et mécanique/structures métalliques (71%).
Accessible aux jeunes de 16 à 29 ans, l'apprentissage repose sur le principe de l'alternance entre enseignement théorique et formation au métier chez l'employeur avec lequel l'apprenti a signé son contrat.
8 commentaires
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer