« Je commence à peine à prendre mes marques », confie Margaux Andrieu, professeure des écoles dans le 14e arrondissement de Paris, à l'issue de la première semaine de classe à distance avec ses CE1 et CE2. « On apprend au fil de l'eau, on tâtonne, c'est loin d'être simple », abonde Marlène, professeure de CP dans le même arrondissement. Depuis le lundi 16 mars, tous les établissements scolaires ont fermé leurs portes, jusqu'à nouvel ordre, en raison de l'épidémie de coronavirus. Et les enseignants se sont vu confier une mission acrobatique et inédite : assurer à distance la continuité pédagogique de 12,7 millions d'élèves.
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Prévenus le jeudi 12 mars, ils ont dû s'organiser à la hâte. Près de 300 000 d'entre eux se sont tournés vers la plateforme du Cned « Ma classe à la maison », recommandée par l'Éducation nationale. Certains avaient anticipé et remis à leurs élèves des pages et des pages d'exercices pour gagner du temps et s'organiser.
« Ce qui compte, c'est de garder tous les élèves à l'œil »Amélie Chérubin a choisi Snapchat, un réseau social très populaire chez les plus jeunes. Sur le fil où cette professeure de lettres en seconde dans le 18e arrondissement de Paris poste les consignes, les discussions vont bon train. « C'est l'équivalent de leurs bavardages, c'est normal et cela a l'avantage de ne pas
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