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Perturbations dans le ciel américain: Trump s'en prend aux contrôleurs aériens
information fournie par AFP 10/11/2025 à 23:05

Donald Trump à la Maison Blanche le 30 septembre 2025 ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Donald Trump à la Maison Blanche le 30 septembre 2025 ( AFP / Brendan SMIALOWSKI )

Plus de 2.000 vols ont encore été annulés lundi aux Etats-Unis et Donald Trump a menacé les contrôleurs aériens ne se présentant pas à leur poste de sabrer dans les salaires qui doivent leur être versés après la levée du blocage budgétaire.

Si une issue semble se dessiner après un accord au Sénat, le "shutdown" dure maintenant depuis plus de 40 jours, privant de solde plus d'un million de fonctionnaires - dont les aiguilleurs du ciel.

Ceux-là connaissent un absentéisme accru, et, pour éviter tout accident, les autorités demandent depuis plusieurs jours aux compagnies aériennes de supprimer des vols, créant des perturbations.

"Tous les contrôleurs aériens doivent reprendre le travail IMMEDIATEMENT!!! Tous ceux qui ne le feront pas auront des retenues substantielles" sur leurs salaires, a écrit le président américain sur son réseau Truth Social.

Il a au contraire évoqué un "bonus de 10.000 dollars" pour chaque contrôleur resté à son poste pendant la durée du blocage budgétaire, qualifiant les fonctionnaires dans cette situation de "vrais patriotes".

"La vaste majorité" des contrôleurs aériens "ont continué à exercer un des métiers les plus exigeants et stressants au monde, malgré l'absence de rémunération", a rétorqué le syndicat national des contrôleurs aériens (NATCA) dans une réaction transmise à l'AFP.

Plus tôt dans la journée, en conférence de presse, l'organisation a appelé les responsables politiques à mettre fin au "shutdown".

"Trop c'est trop", a lancé le président du syndicat Nick Daniels, ajoutant que les aiguilleurs du ciel "ne devraient jamais servir de pions dans un jeu politique".

Il a mis en avant le coût humain de la paralysie budgétaire, et affirmé que la situation mettait chaque jour un peu plus en péril la sécurité des vols.

"Cela fait 41 jours que les contrôleurs aériens sont frappés d'une incertitude financière qui crée du stress, des frustrations et des pressions empêchant d'être concentrés à 100% sur leur mission", a regretté Nick Daniels.

Selon lui, des agents "ne savent plus comment payer l'essence pour se rendre au travail" ou encore les services de garde d'enfant.

Nick Daniels a aussi rapporté que des contrôleurs aériens commençaient à prendre des petits boulots pour payer les factures, ajoutant à la fatigue.

- "Des saints" -

Les suppressions de vols, réclamées par le régulateur aérien public FAA, ont pour but de diminuer le volume d'avions à surveiller pour les contrôleurs aériens en poste, dont beaucoup se voient obliger de travailler "six jours sur sept, 10 heures par jour", selon le syndicat NATCA.

Plus de 2.000 vols ont été annulés lundi aux Etats-Unis et plus de 7.000 ont subi des retards, selon le site FlightAware.

A l'aéroport de Newark, proche de New York, les passagers jonglaient avec les annulations et les retards, sans blâmer les contrôleurs aériens.

"C'est une honte pour ce pays que ces personnes ne soient pas payées, et je pense que ce sont des saints d'avoir continué à travailler pendant tant de jours sans être payés", a déclaré à l'AFP Will Aston-Reese, un retraité en attente d'un vol pour Seattle, à l'autre bout du pays.

Angeline Mathews, étudiante de 21 ans, a eu du mal à trouver une solution de repli pour rejoindre la Louisiane (sud). Elle considère toutefois que les démocrates ont raison de tenir tête à la majorité républicaine.

"Cela a un impact négatif sur les gens, mais ce n'est pas pour rien. Espérons que cela aboutira à quelque chose de positif", a-t-elle estimé auprès de l'AFP.

A 2.000 km au sud, à Miami, Will Roses veut croire que la situation est en passe d'être débloquée sur le plan politique "pour qu'on puisse passer à autre chose".

3 commentaires

  • 10 novembre 21:01

    Le président du groupe audiovisuel public Samir Shah s'est excusé lundi, reconnaissant une "erreur de jugement". La veille, après plusieurs jours de polémique, le directeur général de la BBC, Tim Davie et la patronne de la chaîne d'information du groupe BBC News, Deborah Turness, ont démissionné dimanche. .. Malgré ces demissions Donald Trump a adressé une mise en demeure au patron du groupe, annonçant son intention de porter plainte.


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