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Pas de nouvel impôt ni de hausse des prix? Livret A? Le financement du nucléaire français reste en suspens
information fournie par Boursorama avec Media Services 01/03/2023 à 13:58

Agnès-Pannier Runacher a défendu le grand chantier annoncé par le président de la République, consistant à "rapporter une énergie compétitive" aux Français. Face à la situation exsangue d'EDF, la question des fonds s'annonce complexe.

La centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne (illustration) ( AFP / MATTHIEU RONDEL )

La centrale nucléaire de Golfech, dans le Tarn-et-Garonne (illustration) ( AFP / MATTHIEU RONDEL )

"On n'a pas besoin d'un nouvel impôt, on a besoin d'un financement long terme (...) ce qui est sûr c'est que nous calerons les paramètres du financement d'ici la fin de l'année". A l'antenne de franceinfo , la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher a temporisé sur la question du financement de la relance du nucléaire français. Mercredi 1er mars, la ministre s'est contentée de défendre "un projet qui a vocation à rapporter une énergie compétitive pour les Français".

Entre subventions, prêts bancaires, ou appel à l'épargne, les paramètres du financement du futur programme de centrales nucléaires prévu par l'Etat et EDF pour après 2035 seront ainsi fixés d'ici "la fin de l'année", affirme t-elle.

Du côté d'EDF, le nouveau PDG Luc Rémont a rappelé mardi devant une Commission de l'Assemblée nationale que le coût estimé pour la construction des 6 EPR annoncés par Emmanuel Macron l'an passé, était à date de 51 milliards d'euros, une somme impossible à supporter par EDF seule, lourdement endettée.

Les déboires d'EDF au grand jour

Le géant de l'électricité a en effet subi en 2022 l'une des pires pertes d'une grande entreprise française de l'histoire récente, creusant son endettement à un niveau également record de 64,5 milliards d'euros, au terme d’une année noire plombée par les déboires de son parc nucléaire mais aussi par sa contribution forcée au "bouclier tarifaire" des Français.

Endettement financier net d'EDF par an depuis 2011 ( AFP /  )

Endettement financier net d'EDF par an depuis 2011 ( AFP / )

Lors des récentes auditions de la commission d'enquête parlementaire sur "les raisons de la perte de souveraineté de d'indépendance énergétique de la France", les anciens dirigeants d'EDF, de Pierre Gadonneix à Henri Proglio, ont pourfendu de concert la politique énergétique française ainsi que le mécanisme de l'Arenh, bâti par la France en 2010 pour essayer de rester dans les clous de la concurrence imposée par Bruxelles. Un système "à bout de souffle" avait même affirmé en octobre Luc Rémont.

Recours à l'épargne?

Quant au financement du nouveau chantier nucléaire, "le coût du capital peut faire l'objet d'un travail dans la structuration de ces projets et il y a la faculté de travailler, projet par projet, pour faire que leur coût ne soit pas renchéri, c'est un des sujets sur lesquels nous travaillons pour la série des EPR", a dit Luc Rémont mardi 28 février.

Parmi les pistes possibles, la ministre a évoqué mercredi matin un apport de l'Etat en capital à EDF dont il est le principal actionnaire, ou un accompagnement de la Caisse des Dépôts. Ce sujet, évoqué par le président de la Caisse lui-même, Eric Lombard, suscite beaucoup d'émotion car la Caisse gère l'épargne populaire du livret A et finance le logement social en France. "Je ne dis pas que c'est la solution que nous retenons, mais ça fait partie des sujets qu'il faut que nous regardions", a nuancé la ministre à ce sujet.

Elle s'est défendue par avance de toute dérive budgétaire: "On investit, ce n'est pas une dépense, on investit dans quelque chose qui doit nous rapporter de l'argent", a-t-elle dit en prenant pour exemple les financements publics accordés aux producteurs d'énergie éolienne ou solaire: "On a soutenu les énergies renouvelables et aujourdhui elles rapportent plus de 20 milliards d'euros au budget de l'Etat".

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14 commentaires

  • 02 mars 15:51

    Une modification du système de production électrique qui conduit vers le modèle allemand est une erreur grossière. Le nucléaire français reste sûr, peu coûteux et très peu émetteur de CO2 (3-4 gCO2eq/kWh contre 400-500 pour le gaz rappelons-le). avec l eolien intermittent faut du gaz .. voir du charbon .. on ne peut arreter l activité par manque de vent ... la stocker demande de l energie ... faut produire plus si l on veut stocker ...


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