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Paris Match et JDD : les sociétés de journalistes votent leur dissolution pour protester contre la main-mise de Vincent Bolloré
information fournie par Boursorama avec Media Services 02/02/2024 à 17:49

Les journalistes de ces titres s'inquiètent d'ingérences et dénoncent les opinions ultra-conservatrices de la famille Bolloré.

( AFP / MARTIN LELIEVRE )

( AFP / MARTIN LELIEVRE )

Les Sociétés des journalistes (SDJ) de Paris Match et du Journal du Dimanche (JDD) se sont "sabordées", a indiqué vendredi 2 février un de leurs membres. Une situation qui laisse ces titres "sans contre-pouvoir en interne" face au contrôle du milliardaire Vincent Bolloré.

La SDJ du JDD a voté sa dissolution mardi, et celle de Paris Match a disparu le même jour, aucun candidat ne s'étant fait connaître après la démission des membres de son bureau, a indiqué cette source à l' AFP , confirmant une information du site .

Le propriétaire de ces journaux, le groupe Lagardère, qui possède aussi Europe 1 , est depuis novembre sous le plein contrôle de Vivendi , géant des médias contrôlé par la famille de Vincent Bolloré, aux opinions réputées ultra-conservatrices. Sollicitée par l' AFP , la direction de Lagardère n'avait pas réagi dans l'immédiat.

La SDJ de Paris Match avait dit en décembre son désaccord avec le choix d'une Une consacrée à une crèche de Noël dans un foyer parisien appartenant à Vincent Bolloré. Les trois membres du bureau de la SDJ ont démissionné à la suite d'une réunion houleuse avec la direction de Lagardère News.

Accusations d'ingérence

À l'été 2022, l'ancien rédacteur en chef politique et économie de Paris Match Bruno Jeudy avait été écarté de ce poste après la publication d'une Une contestée par la SDJ, consacrée au cardinal ultra-conservateur Robert Sarah. Une motion de censure avait été votée contre la direction. En juin dernier, une membre de la SDJ, laquelle s'était inquiétée d'une ingérence de Vincent Bolloré dans les choix éditoriaux du magazine, avait été licenciée.

Du côté du JDD , les membres de la SDJ du journal ont voté à l'unanimité sa dissolution car elle était devenue une coquille vide.

Regroupés dans l'association "Article 34", d'anciens membres ont précisé sur X (ex-Twitter) qu'"elle n'intervenait plus depuis la fin de la grève, le 1er août, à l'issue de laquelle 95% des journalistes ont choisi de quitter ce titre désormais dirigé par Geoffroy Lejeune", ancien directeur de la rédaction de Valeurs Actuelles , marqué à l'extrême droite. La SDJ était restée en place pour suivre ces départs d'une cinquantaine de journalistes en CDI et d'une quarantaine de pigistes.

"Si les membres des bureaux des SDJ ne bénéficient pas d'un statut protecteur, à l'image de celui des élus syndicaux, le risque d'un affaiblissement voire d'une disparition progressive de ces associations garantes du respect de la déontologie et de l'indépendance est réel", alerte l'association "Article 34", qui défend "la liberté, le pluralisme et l'indépendance des médias".

14 commentaires

  • 02 février 23:02

    Mon mail de soutient a Bollore a ete retire. Et ils n'avait rien de choquant mais la democratie et la liberte de parler n'est pas la principale qualite de ce site


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