
Usine Marfrig à Fray Bentos en Uruguay. ( AFP / MIGUEL ROJO )
Les actionnaires des géants brésiliens de la viande Marfrig et BRF ont approuvé mardi la fusion des deux groupes sous le nom de MBRF, une opération qui reste soumise à l'approbation de l'autorité brésilienne de la concurrence.
Marfrig contrôlait déjà 60% de BRF. "Les entreprises restent confiantes quant à la conclusion de la transaction, qui doit encore être approuvée définitivement par le Conseil administratif de défense économique (CADE)", ont-elles indiqué dans un communiqué commun.
Le CADE a été saisi par un autre groupe alimentaire brésilien, Minerva, qui s'oppose à cette fusion en estimant qu'elle revient à créer un monopole de fait dans certains secteurs.
Si l'opération est finalement approuvée, elle donnera naissance à un groupe de 130.000 employés, distribuant huit millions de tonnes de viande par an dans 117 pays et réalisant un chiffre d'affaires annuel de près de 24 milliards d'euros.
MBRF deviendrait le numéro quatre mondial du secteur, derrière le brésilien JBS et les américains Cargill et Tyson Foods.
Le Brésil est le plus grand exportateur mondial de viande bovine et de poulet, et l'un des pays où la consommation par habitant est la plus élevée. Environ 43% des élevages bovins sont concentrés en Amazonie, selon des statistiques officielles.
Marfrig et BRF font partie des entreprises brésiliennes qui appliquent les normes les plus strictes en matière de contrôle de leurs fournisseurs directs de bétail afin d'éviter la déforestation en Amazonie, selon le rapport pour 2024 de Radar Verde, une étude annuelle non-gouvernementale sur le secteur.
Mais, comme toutes les autres entreprises du secteur, elles ne garantissent pas pour l'instant la traçabilité complète du bétail, selon ce rapport publié en février dernier.
"Si l'abattoir ne contrôle que les élevages d'engraissement, il est très probable qu'il contribue à la déforestation de l'Amazonie, davantage concentrée dans les fermes d'élevage et de reproduction qui sont des fournisseurs indirects des abattoirs", a expliqué Paulo Barreto, chercheur à l'Institut de l'Homme et de l'environnement en Amazonie, qui organise Radar Verde.
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