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Otages en Syrie: Mehdi Nemmouche renonce à faire appel de sa condamnation à perpétuité
information fournie par AFP 04/12/2025 à 14:36

Mehdi Nemmouche lors de son procès pour l'attentat terroriste au Musée juif de Bruxelles, le 12 mars 2019 au Palais de justice de Bruxelles ( POOL / YVES HERMAN )

Mehdi Nemmouche lors de son procès pour l'attentat terroriste au Musée juif de Bruxelles, le 12 mars 2019 au Palais de justice de Bruxelles ( POOL / YVES HERMAN )

Le jihadiste Mehdi Nemmouche, condamné en mars à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir été un geôlier en Syrie du groupe Etat islamique et notamment de quatre journalistes français, a renoncé à faire appel, a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

Sa condamnation devient donc définitive, alors que quelques jours après le verdict du 21 mars, son avocat, Me Francis Vuillemin, avait dans un premier temps annoncé faire appel.

Mehdi Nemmouche avait été identifié comme leur ancien geôlier par Didier François, Edouard Elias, Nicolas Hénin et Pierre Torres après l'attaque du musée juif de Bruxelles en 2014, pour laquelle il a déjà été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie de 22 ans de sûreté, pour quatre assassinats terroristes.

Tout au long du procès, qui s'était tenu pendant cinq semaines en février et mars à Paris, le jihadiste, aujourd'hui âgé de 40 ans, avait juré n'avoir rejoint l'EI que pour y combattre l'ex-dictateur syrien Bachar al-Assad, et n'avoir jamais rencontré les quatre journalistes français.

Ces derniers avaient pourtant formellement reconnu ce geôlier "pervers", "sadique", "qui parlait trop, qui parlait tout le temps", en racontant leur supplice de dix mois dans les prisons de l'EI, mais souligné avoir vite compris que leurs vies avaient plus de valeur, aux yeux de leurs geôliers, que celles des milliers de Syriens torturés à mort dans les cellules voisines.

Mehdi Nemmouche a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 22 ans.

Dans son verdict, la cour d'assises spéciale de Paris avait étendu le périmètre des victimes reconnues à l'ensemble des 25 journalistes et humanitaires occidentaux kidnappés en Syrie, dont certains ont été assassinés dans des vidéos de propagande.

Nicolas Hénin avait fait part mercredi de sa "satisfaction que M. Nemmouche (se soit) désisté de son appel", dans un message publié sur le réseau social Bluesky.

Un deuxième procès devrait toutefois se tenir pour l'un de ses co-accusés, le Syrien Kaïs Al Abdallah, aujourd'hui 42 ans, identifié comme l'ancien numéro 2 de l'EI à Raqqa et impliqué dans l'enlèvement des otages français, condamné en première instance à 20 ans de réclusion criminelle.

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