
( AFP / MIGUEL MEDINA )
Le gouvernement britannique a promis mardi d'investir 14,2 milliards de livres (presque 17 milliards d'euros) dans le projet Sizewell C de réacteurs nucléaires EPR dans l'est du Royaume-Uni, porté par l'énergéticien français EDF.
"L'investissement dans cette énergie propre et locale met fin à des décennies d'hésitations et de retards", affirme Londres dans un communiqué, disant vouloir ouvrir un "âge d'or du nucléaire pour renforcer la sécurité énergétique" du pays.
Cette somme vient s'ajouter aux milliards déjà apportés à ce projet par l'exécutif britannique --qui n'a pas précisé de montant à l'AFP.
Celui-ci précise aussi n'avoir pas pas encore pris sa "décision finale d'investissement", a priori attendue début juillet à l'occasion d'un sommet entre Paris et Londres, selon la presse britannique.
"La décision du gouvernement d’aller de l’avant avec Sizewell C est une excellente nouvelle pour la Grande-Bretagne, sa sécurité énergétique et sa croissance économique", a réagi Simone Rossi, directeur général d'EDF Energy.
Cet engagement, pour lequel aucune échéance n'est précisée, fait partie des annonces budgétaires de la ministre des Finances Rachel Reeves, qui doit détailler mercredi ses priorités de dépenses et d'investissements pour les années qui viennent, défense et santé en tête.
La centrale Sizewell C, qui doit être constituée de deux réacteurs EPR, chacun d'une puissance de 1,6 gigawatt, pourrait coûter au total 20 à 30 milliards de livres (24 à 36 milliards d'euros), voire davantage selon des estimations contestées par le gouvernement. Elle ne devrait pas commencer sa production d'électricité avant 2035.
L'exécutif avait annoncé en novembre 2022 prendre une part directe de 50%, en parallèle de la sortie du chinois CGN, initialement partenaire.
Le gouvernement britannique est désormais actionnaire majoritaire de Sizewell C, avait indiqué EDF en janvier.
Doté d'une flotte de centrales nucléaires vieillissantes gérée par l'énergéticien français, le Royaume-Uni a remis l'accent sur le développement de cette énergie depuis le début de la guerre en Ukraine au nom de sa sécurité énergétique.
Le gouvernement travailliste, qui a pris la suite des conservateurs en juillet, s'inscrit dans la même ligne et dit vouloir mettre en oeuvre "le plus grand programme de construction nucléaire depuis une génération".
Il annonce aussi mardi dans son communiqué "un investissement record dans la recherche et le développement" sur la fusion nucléaire de "plus de 2,5 milliards de livres sur 5 ans".
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