"La présence française à travers notamment la Défense et la monnaie, est indispensable en Nouvelle-Calédonie", a assuré le ministre.

Manuel Valls à Pouembout, le 1er mai 2025. ( AFP / DELPHINE MAYEUR )
La présence française en Nouvelle-Calédonie est "indispensable" pour faire face à d'autres "formes de colonialisme" de la part de "prédateurs" tels que la Chine, a estimé vendredi 16 mai le ministre des Outre-mer Manuel Valls.
"On est dans le Pacifique, il y a des prédateurs. Il y a d'autres formes de colonialisme qui s'instaurent, notamment à travers la Chine, dans cette région", a-t-il affirmé sur France Inter.
"La France, dans le cadre de la stratégie indo-pacifique annoncée par le président de la République il y a deux ans, a son mot à dire à travers la Polynésie française, Wallis-et-Futuna, la Nouvelle-Calédonie ", a ajouté le ministre.
"Qu'on soit indépendantiste ou non, on souhaite ce lien avec la France pour préserver une certaine idée de la démocratie, une certaine idée de ce qu'est l'économie, du vivre ensemble...", a-t-il encore dit à propos des ambitions chinoises dans le Pacifique. "Donc cette présence française, d'une manière ou d'une autre, à travers notamment la Défense et la monnaie , est indispensable en Nouvelle-Calédonie", a insisté l'ancien Premier ministre.
Vaines négociations
Le chef des députés LR et candidat à la présidence du parti, Laurent Wauquiez, a prévenu que son groupe retirera son soutien au gouvernement "s'il persiste à vouloir imposer l'indépendance à la Nouvelle-Calédonie". "Si le gouvernement persiste à vouloir imposer l'indépendance à la Nouvelle-Calédonie , nous nous y opposerons (...) Je ne suis pas au soutien d'un gouvernement qui va aller contre la volonté des Calédoniens pour leur imposer l'indépendance malgré eux", a déclaré Laurent Wauquiez sur Europe1/Cnews . "Ce que fait Manuel Valls, c'est indigne parce qu'il a cherché à imposer aux Calédoniens contre leur volonté un projet qui allait vers le chemin de l'indépendance", a-t-il jugé en martelant que "la Nouvelle-Calédonie est française, elle restera française".
Manuel Valls est rentré de Nouvelle-Calédonie sans être parvenu à obtenir un accord sur l'avenir institutionnel de l'archipel la semaine passée, à l'issue de trois jours de négociations à huis clos entre indépendantistes et non-indépendantistes.
Le projet présenté par le gouvernement, qui prévoyait une "double nationalité, française de droit et calédonienne" , ainsi qu'un "transfert et une délégation immédiate des compétences régaliennes" , avait suscité l'indignation des non-indépendantistes, qui estimaient qu'il revenait de fait à acter l'indépendance du territoire.
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