Le think tank propose également de lutter contre la culture du présentéisme.

Un homme participe à une réunion vidéo, le 14 mai 2020 à Nantes. ( AFP / LOIC VENANCE )
Créer un socle minimum de 24 jours de télétravail par an, mettre en place un "titre télétravail", ou encore lutter contre la culture du présentéisme: Terra Nova formule une série de propositions pour un "travail hybride socialement responsable", dans un rapport publié vendredi 7 octobre.
Le "think tank" (groupe de réflexion) marqué à gauche part du constat que le travail à distance provoqué "à marche forcée" par la pandémie de Covid-19 "est là pour durer". "Passé le temps de l'urgence et de l'improvisation, il est temps de prendre un peu de recul", ajoute-t-il.
Télétravail à domicile ou dans un lieu tiers
Parmi 86 propositions, le rapport suggère notamment la mise en place par un accord national interprofessionnel d’un socle annuel minimum de télétravail fixé "à 24 jours (comme en Allemagne)", si les tâches des salariés et les activités de l'entreprise le permettent.
Il évoque aussi la création d'un "titre télétravail" pour "inciter les entreprises à faciliter l'accès de leurs collaborateurs à des espaces de travail partagés et leur donner ainsi le choix du lieu de travail (sur site, dans un tiers-lieu ou à domicile)".
Le rapport suggère aussi de lutter contre la culture du présentéisme "encore trop profondément ancrée dans notre pays" ou recommande aux employeurs qui peinent à recruter ou à garder leurs salariés de s'interroger sur la place donnée au travail à domicile, "souvent peu développée".
Former les managers
Les auteurs relèvent également que "71% des dirigeants d'entreprise n'ont pas prévu une formation des managers" aux pratiques adaptées au travail hybride, pointant un risque d'une transition managériale qui risque de "s'encalminer".
Ils invitent aussi les entreprises à revoir leurs "rituels sociaux" (pauses, réunions...) pour les adapter au travail hybride.
Parmi leurs nombreuses propositions, ils suggèrent encore d'annexer aux accords télétravail un droit à la déconnexion ou d'établir la possibilité pour tout salarié de faire connaître son souhait non satisfait de télétravailler - au sein d'une commission de suivi dans les entreprises de plus de 50 salariés, auprès des syndicats ailleurs.
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