Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

Niger: La junte arrête plusieurs ministres, l'émission de la dette annulée
information fournie par Reuters 31/07/2023 à 16:40

Des manifestants pro-junte se rassemblent devant l'ambassade de France à Niamey

Des manifestants pro-junte se rassemblent devant l'ambassade de France à Niamey

NIAMEY (Reuters) - La junte militaire qui a pris le pouvoir la semaine dernière au Niger a arrêté des dirigeants politiques issus du gouvernement renversé, a annoncé lundi leur parti politique alors que les appels à l'international se multiplient pour un retour à l'ordre démocratique.

La junte a arrêté les ministres des Mines, de l'Intérieur, du Transport ainsi qu'un député, a annoncé le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS-Tarayya).

Le dirigeant de l'ancien parti au pouvoir et ministre du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou, qui est aussi le fils de l'ancien président Issoufou Mahamadou, a également été arrêté, a ajouté le PNDS-Tarayya.

Ces arrestations viennent confirmer la nature "répressive et dictatoriale" du coup d'Etat, a indiqué dans un communiqué le parti qui a demandé aux citoyens nigériens de se rassembler pour protéger la démocratie.

L'agitation politique s'est déplacée au secteur financier alors que des sources ont affirmé que la banque centrale régionale a annulé une émission d'obligations de 30 milliards de francs CFA (environ 45 millions d'euros) par le Niger prévue lundi sur le marché régional de la dette de l'Afrique de l'Ouest.

Cette décision intervient après la mise en place de sanctions de la part de l'Union africaine (UA), de l'Union européenne (UE) et d'autres puissances qui ont condamné le coup d'Etat qui a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

La junte a affirmé lundi que le gouvernement renversé avait autorisé la France à conduire des frappes sur le palais présidentiel pour tenter de libérer le président déchu Mohamed Bazoum.

Ces déclarations ont été faites par le colonel Amadou Abdramane, un des officiers qui ont mené le putsch, à la télévision d'Etat. Il y affirme que l'autorisation a été signée par le ministre nigérien des Affaires étrangères HassoumiMassoudou, agissant en tant que Premier ministre par intérim, sans apporter d'éléments de preuve.

Dans une déclaration à Reuters, le ministère français des Affaires étrangères a fait savoir que la France n'avait pas "d'autre objectif" que la sécurité de ses ressortissants dans le pays.

Hassoumi Massoudou n'était pas joignable dans l'immédiat pour un commentaire.

La France, qui a condamné le coup d'Etat militaire au Niger, a demandé que Mohamed Bazoum soit rétabli dans ses fonctions, sans annoncer son intention d'intervenir militairement.

Dimanche, l'Elysée a fait savoir que le président français Emmanuel Macron ne tolérerait aucune attaque contre la France et ses intérêts dans le pays alors que des milliers de manifestants se sont réunis dans la journée devant l'ambassade française à Niamey.

Le ministère français de l'Europe et des Affaires étrangères et le ministère français des Armées ont dénoncé lundi dans un communiqué conjoint une attaque "par des groupes visiblement préparés".

"Contrairement à ce qu’affirment certains responsables militaires nigériens, aucun moyen létal n’a été utilisé par les forces de sécurité françaises", indique aussi le communiqué conjoint.

Réunis en sommet, les dirigeants de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont adressé dimanche un ultimatum à la junte ayant mené le putsch au Niger, lui donnant une semaine pour remettre le pouvoir au président qu'elle a évincé, sous peine d'un possible emploi de la force.

Le président tchadien Mahamat Idriss Deby s'est rendu au Niger au cours du week-end pour une tentative de médiation avec la junte nigérienne. Tôt lundi, il a posté de premières images de Mohamed Bazoum depuis le coup d'Etat, où le président déchu, reclus depuis jeudi dans le palais présidentiel, apparaît souriant et apparemment indemne.

Mahamat Idriss Deby dit avoir rencontré Mohamed Bazoum et le général Abdourahamane Tiani, qui mène la junte nigérienne, "dans une approche fraternelle qui vise à explorer toutes les pistes afin de trouver une issue pacifique à la crise".

LE KREMLIN FAIT PART DE SON INQUIÉTUDE

L'Union européenne, la France et d'autres pays affirment toujours reconnaître Mohamed Bazoum comme le président légitime du Niger.

L'Allemagne a dit lundi ne pas prévoir pour l'heure l'évacuation de ses ressortissants et soldats présents au Niger, selon un porte-parole du ministère de la Défense et des Affaires étrangères.

De son côté, la Russie a exprimé son inquiétude concernant la situation au Niger alors même que le chef du groupe paramilitaire russe Wagner Evguéni Prigojine, qui détient des intérêts importants en Afrique, a salué le coup d'Etat.

"Nous sommes favorables au rétablissement rapide de l'État de droit dans le pays, nous sommes favorables à la retenue de toutes les parties afin d'éviter les pertes humaines", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Dans un message diffusé la semaine dernière sur les réseaux sociaux, Evguéni Prigojine a offert les services de Wagner à la junte militaire qui a pris le pouvoir à Niamey.

(Boureima Balima et Abdel-Kader Mazou; avec Anait Miridzhanian et Bate Felix, rédigé par Nellie Peyton; Blandine Hénault pour la version française, édité par Tangi Salaün)

16 commentaires

  • 31 juillet 23:46

    ah ah ah qu'est ce que Harobaze connait des chinois ? tous ses commentaires n'ont pour seul but que de cracher dans la soupe. mais bien trop content de pouvoir vivre en France quand même et pas en Afrique, ni en Chine, ni en Russie. C'est tellement mieux de pouvoir dénigrer gratuitement en étant bien à l'abri. Pathétique et sordide.


Signaler le commentaire

Fermer