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Narcotrafic: Washington déploie un porte-avions et alimente les craintes de guerre
information fournie par AFP 24/10/2025 à 22:59

Image tirée d'une vidéo publiée par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth sur son compte X, le 24 octobre 2025, montrant ce que Hegseth dit être des forces militaires américaines menant une frappe sur un navire de narcotrafiquants dans la mer des Caraïbes, le 23 octobre 2025 ( Compte X du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth / HANDOUT )

Image tirée d'une vidéo publiée par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth sur son compte X, le 24 octobre 2025, montrant ce que Hegseth dit être des forces militaires américaines menant une frappe sur un navire de narcotrafiquants dans la mer des Caraïbes, le 23 octobre 2025 ( Compte X du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth / HANDOUT )

Les Etats-Unis vont déployer un porte-avions en appui de leurs opérations revendiquées comme une lutte contre le narcotrafic en Amérique latine, une montée en puissance considérable des moyens militaires américains dans la région qui alimente les craintes d'une guerre.

Donald Trump - dont la fin des interventions militaires extérieures était une promesse de campagne - mène depuis début septembre des frappes aériennes contre des embarcations présentées comme celles de narcotrafiquants essentiellement dans les eaux caribéennes.

Jusque-là, dix sont connues - la plus récente la nuit passée. Elles ont tué au moins 43 personnes, selon un décompte de l'AFP fondé sur des chiffres du gouvernement américain.

Le porte-avions américain USS Gerald R. Ford lors d'un exercice de l'Otan en mer du Nord, le 24 septembre 2025 ( AFP / Jonathan KLEIN )

Le porte-avions américain USS Gerald R. Ford lors d'un exercice de l'Otan en mer du Nord, le 24 septembre 2025 ( AFP / Jonathan KLEIN )

Le porte-avions Gerald R. Ford, le plus grand du monde, et la flotte qui l'accompagne, vont venir "renforcer les moyens actuels pour déjouer le trafic de stupéfiants et démanteler des organisations criminelles transnationales" dans la zone de commandement correspondant à l'Amérique centrale et à l'Amérique du Sud, a annoncé le Pentagone sur X vendredi, sans préciser davantage sa destination.

Il s'agit de "consolider la capacité des Etats-Unis à détecter, surveiller et stopper acteurs et activités illicites", a-t-il ajouté.

Jusque-là, huit navires et dix avions de combat furtifs F-35 étaient notamment déployés.

- "Dernier ressort" -

Cette annonce du Pentagone intervient peu après la dernière frappe américaine connue dans les Caraïbes, menée la nuit précédente.

Image tirée d'une vidéo publiée par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth sur son compte X, le 24 octobre 2025, montrant ce que Hegseth dit être des forces militaires américaines menant une frappe sur un navire de narcotrafiquants dans la mer des Caraïbes, le 23 octobre 2025 ( Compte X du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth / HANDOUT )

Image tirée d'une vidéo publiée par le secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth sur son compte X, le 24 octobre 2025, montrant ce que Hegseth dit être des forces militaires américaines menant une frappe sur un navire de narcotrafiquants dans la mer des Caraïbes, le 23 octobre 2025 ( Compte X du secrétaire américain à la Défense Pete Hegseth / HANDOUT )

"Dans la nuit, sur ordre du président Trump, le ministère de la Guerre a mené une frappe létale contre une embarcation utilisée par Tren de Aragua", un gang vénézuélien classé comme organisation terroriste par les Etats-Unis, a indiqué le ministre de la Défense Pete Hegseth.

Les "six hommes narcoterroristes à bord (...) ont été tués", détaille son message accompagné d'une vidéo nocturne sur laquelle on peut voir un bateau en position stationnaire ciblé avant d'être détruit par une explosion.

Cette nouvelle frappe "a été conduite dans les eaux internationales", précise-t-il.

La légalité de ces frappes américaines, sans preuve avancée sur les cibles visées, est largement mise en doute par les experts.

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, à la Maison Blanche, le 23 octobre 2025 à Washington ( AFP / Jim WATSON )

Le secrétaire américain à la Défense, Pete Hegseth, à la Maison Blanche, le 23 octobre 2025 à Washington ( AFP / Jim WATSON )

"Selon le droit international, le recours intentionnel à une force létale n'est permis qu'en dernier ressort contre un individu représentant une menace imminente pour la vie", a souligné auprès de l'AFP le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'Homme.

"Sinon, cela constituerait une violation du droit à la vie", a-t-il mis en garde.

Les opérations militaires américaines ont fait grimper les tensions régionales, en particulier avec le Venezuela, aussi avec la Colombie.

- "Enflammer l'Amérique du Sud" -

Washington a imposé des sanctions économiques au président colombien Gustavo Petro vendredi, au motif qu'il ne s'attaque pas à la production de cocaïne dans son pays.

Une affiche "Trump, respecte la Colombie, Petro n'est pas un trafiquant de drogue" lors d'un rassemblement à l'appel du président colombien Gustavo Petro à Bogota, le 24 octobre 2025 ( AFP / John Vizcaino )

Une affiche "Trump, respecte la Colombie, Petro n'est pas un trafiquant de drogue" lors d'un rassemblement à l'appel du président colombien Gustavo Petro à Bogota, le 24 octobre 2025 ( AFP / John Vizcaino )

Celui-ci, qui avait déjà qualifié les frappes américaines d'"exécutions extrajudiciaires", a assuré sur X qu'il ne comptait pas faire de "pas en arrière", ni se mettre "à genoux".

Donald Trump a estimé la veille ne pas avoir besoin d'un accord du Congrès pour valider des opérations contre le Venezuela ou d'autres pays selon lui impliqués dans le narcotrafic. "Je pense qu'on va simplement tuer les gens qui font entrer de la drogue dans notre pays, ok ?", a-t-il lancé, en comparant les cartels de la drogue au groupe jihadiste Daech.

"La prochaine étape, c'est l'opération terrestre", a menacé le président américain.

Caracas accuse Washington de chercher à renverser le président Nicolas Maduro et affirme disposer de 5.000 missiles antiaériens portables pour contrer les forces américaines.

Le Brésil, puissance régionale, a exprimé son inquiétude face à ces frappes aériennes "sans preuve". "Nous ne pouvons pas accepter une intervention extérieure" qui "pourrait enflammer l'Amérique du Sud", a averti dans un entretien à l'AFP le conseiller spécial du président Lula pour les Affaires étrangères, Celso Amorim.

"Si vous êtes un narcoterroriste qui fait passer de la drogue dans notre hémisphère, nous vous traiterons comme nous traitons Al-Qaïda", a insisté Pete Hegseth.

3 commentaires

  • 24 octobre 21:04

    mon avis je pense que l amerique fera comme pour le Vietnam .. en accusant des vietnamiens qui n avaient jamais attaqué les bateaux americains ... le fake du Golfe du Tonkin.. qui a permis de manipuler l opinion americaine et qui aura au final tué qq dizaines de milliers d americains et des millions de vietnamiens , laotiens , cambodgiens ... car lors de la guerre du Vietnam ... c est le Laos un pays neutre qui a recu le plus de bombes de l amerique


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