Dans son association, Tiphaine est la seule femme au sein d'une petite équipe d'animateurs jeunesse, où elle peine encore à trouver sa place. L'arrivée de Jules, originaire du même village qu'elle, change un peu la donne. Avec son humour facile et son énergie débordante, il devient rapidement son complice dans la salle exiguë où travaillent Fabien, Tiphaine et lui.
Mais un après-midi, moins d'un an après son arrivée, l'ambiance bascule. Jules lève les yeux de son ordinateur, sourit largement et lance : « Tif la touf ! » Fabien éclate de rire. Les deux hommes se lancent alors dans un concours de calembours salaces, s'amusant à rimer « Tif » et « Touf » avec des mots graveleux. Ils n'ont pas l'intention de blesser. « C'est juste pour rigoler », affirment-ils, fiers de leurs trouvailles. Tiphaine, connue pour ses coiffures audacieuses, ses convictions féministes et ses choix corporels assumés, esquisse un sourire forcé. Elle a bien raison de se méfier : le surnom « TifTouf » va lui coller à la peau pendant des années.
Nouveau job : ces erreurs anodines qui peuvent vous coûter cherDonner un surnom à un collègue, c'est s'aventurer sur un terrain mouvant. Emmanuel, journaliste trentenaire, le sait bien. Il adore en inventer, mais garde une règle d'or : « Si la personne ne rit pas ou ne réagit pas, c'est raté. » Tant que ce n'est pas blessant, il s'autorise tous les jeux de mots : « Nakunœil » pour un
... Source LePoint.fr
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