Plusieurs candidats, déclarés ou potentiels, à la présidentielle ont l'intention de se présenter d'une manière ou d'une autre aux municipales. Avec de gros enjeux pour certains, en premier lieu le chef d'Horizons, Édouard Philippe.
Edouard Philippe, à Matignon, le 2 septembre 2025 ( AFP / THOMAS SAMSON )
Édouard Philippe joue très gros au Havre
Le maire du Havre (Seine-Maritime) a répété qu'il ne pourrait plus être candidat à la présidentielle s'il n'était pas réélu.
"Si j'échouais à convaincre les Havrais alors que je suis maire depuis 2010, alors qu'ils me connaissent depuis longtemps, qu'ils voient comment la ville s'est transformée, je ne serais pas dans une bonne position pour convaincre les Français là où les Havrais m'ont donné tort", a-t-il ainsi affirmé récemment sur LCI.
Pour tenter de reprendre la mairie, qui fut communiste avant de passer à droite en 1995, la gauche s'est réunie, à l'exception de LFI, derrière "un nouveau front populaire havrais". Sa tête de liste, qui sera choisie début 2026, pourrait être le député communiste Jean-Paul Lecocq.
Fabien Roussel, Saint-Amand-les-Eaux pour rebondir
Battu aux législatives de 2024, le secrétaire national du Parti communiste avait succédé début 2025 à son ami Alain Bocquet, maire pendant 30 ans de Saint-Amand-les-Eaux, près de Valenciennes (Nord).
Sans avoir le même retentissement qu'Édouard Philippe, un échec torpillerait probablement également une éventuelle candidature à la présidentielle.
François Bayrou, pas encore déclaré à Pau
Maire de Pau depuis onze ans, l'ancien Premier ministre, 74 ans, n'a pas encore officialisé sa candidature à un nouveau mandat.
Après avoir dû quitter Matignon sur un vote de confiance perdu à l'Assemblée nationale, une réélection semble indispensable pour envisager éventuellement une nouvelle candidature à la présidentielle après 2002, 2007 et 2012. Mais la gauche, qui partira divisée, ne désespère pas de reprendre la ville, dirigée par le PS de 1971 à 2014.
Gérald Darmanin caché derrière la maire à Tourcoing
Décidé à "se concentrer sur les affaires de l’État", le ministre de la Justice, qui n'a renoncé à rien pour 2027, ne sera pas tête de liste dans son fief de Tourcoing (Nord).
Mais il devrait figurer très haut sur la liste de la maire actuelle Doriane Bécue qui lui a succédé en septembre 2020.
Élu maire de Tourcoing une première fois en 2014 sous les couleurs de l'UMP, M. Darmanin avait quitté son poste en 2017, peu après son entrée au gouvernement en tant que ministre des Comptes publics. A nouveau tête de liste aux municipales de 2020, il l'avait cette fois-ci emporté dès le premier tour avant de devenir ministre de l'Intérieur.
Marine Tondelier en retrait à Hénin-Beaumont
Candidate des écologistes à une primaire de la gauche à la présidentielle, la patronne des Verts ne sera pas tête de liste de l'opposition de gauche à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) comme en 2020.
Elle se dit lassée d'être attaquée depuis 12 ans par la majorité RN lors de conseils municipaux souvent houleux, comme lors du dernier en date mi-novembre où elle s'est fait traiter par le maire Steeve Briois de "taliban" et de "khmer vert".
Mais elle pourrait participer à la liste du collectif "Osons pour Hénin-Beaumont" (divers gauche), qui sera menée par la conseillère municipale sortante Inès Taourit.
Nathalie Arthaud, un tour de chauffe à Pantin
La porte-parole du parti d'extrême gauche Lutte ouvrière (LO), qui vient d'annoncer sa quatrième candidature à la présidentielle, mènera une liste à Pantin (Seine-Saint-Denis) où elle avait obtenu 3,05% en 2020.
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