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Mer de Chine : Tokyo accuse Pékin de mener des recherches illégales dans sa zone économique exclusive
information fournie par Boursorama avec Media Services 27/05/2025 à 08:36

Le Japon accuse, mardi, la Chine de mener des activités de recherche maritime non autorisées dans sa zone économique exclusive, au large de ses côtes. Un nouvel épisode de tensions entre Tokyo et Pékin en mer de Chine orientale, que la Chine n'a toujours pas commenté.

Le ministre des Affaires étrangères japonais Takeshi Iwaya et son homologue chinois Wang Yi le 22 mars 2025. ( POOL / EUGENE HOSHIKO )

Le ministre des Affaires étrangères japonais Takeshi Iwaya et son homologue chinois Wang Yi le 22 mars 2025. ( POOL / EUGENE HOSHIKO )

Un nouvel épisode dans l'une des régions les plus tendues du monde. Le Japon a accusé mardi 27 mai la Chine d'avoir mené des recherches scientifiques maritimes non autorisées dans sa zone économique exclusive (ZEE) autour de son île la plus méridionale dans l'océan Pacifique, indiquant avoir protesté formellement auprès de Pékin.

Ces activités auraient eu lieu près de l'atoll isolé d'Okinotori, dans la mer des Philippines situé à mi-chemin entre Taïwan et Guam. La Chine estime, elle, qu'il ne s'agit pas d'une île.

Une recherche "scientifique"

Les garde-côtes japonais ont repéré lundi un navire de recherche maritime chinois "semblant déployer un câble dans les eaux de la ZEE japonaise, à 270 kilomètres à l'est d'Okinotori", a détaillé le porte-parole du gouvernement, Yoshimasa Hayashi.

"Comme cette recherche scientifique maritime n'a pas reçu l'autorisation du Japon, les garde-côtes ont exigé l'arrêt de l'activité, et nous avons adressé une protestation à la partie chinoise par voie diplomatique", a-t-il ajouté.

Le navire chinois a quitté la zone économique exclusive aux alentours de 22H45 lundi, a ajouté Yoshimasa Hayashi.

Des revendications "injustifiées" pour Pékin

Selon le droit international, un État côtier exerce des droits sur les ressources et activités économiques dans sa zone économique exclusive (ZEE), qui s'étend jusqu'à 200 milles nautiques (370 km) de ses côtes.

Tout navire étranger doit obtenir son accord préalable pour y mener des recherches scientifiques, même non commerciales.

De son côté, Pékin juge injustifiées les revendications du Japon , estimant qu'Okinotori, situé à environ 1.700 kilomètres au sud de Tokyo, n'est qu'un amas de rochers et non une île.

Et que par conséquent, l'atoll ne peut être considéré comme une entité autour de laquelle le Japon pourrait détenir une ZEE, au sens de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, selon la Chine.

Pékin n'avait fait aucun commentaire mardi à la mi-journée après les déclarations japonaises.

D'autres pays contestataires

D'autres pays, dont Taïwan et la Corée du Sud, contestent également la revendication du Japon. En 2016, le Japon a brièvement saisi un bateau de pêche taïwanais opérant dans la zone.

Ces dernières années, le Japon a investi des millions de dollars dans la plantation de coraux autour de l'atoll afin de tenter de stopper l'érosion marine.

Des navires japonais et chinois ont par ailleurs été impliqués par le passé dans des incidents concernant des zones contestées, en particulier les îles Senkaku en mer de Chine orientale, appelées Diaoyu par Pékin, et dont les deux Etats se disputent la souveraineté.

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