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Menaces, guerre commerciale... : les Européens devraient essayer de "rouler Trump", selon l'ancien directeur de l'OMC Pascal lamy
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/01/2025 à 17:35

"Ceux qui sont les plus exposés en Europe, c'est les Allemands, cinq fois plus que nous les Français", a également tempéré l'ancien directeur de l'OMC.

Pascal Lamy à Paris, le 5 janvier 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Pascal Lamy à Paris, le 5 janvier 2024. ( AFP / LUDOVIC MARIN )

Face aux menaces de bras de fer commercial de Donald Trump, l'Europe doit "essayer de rouler" le nouveau président américain, à l'image des manœuvres lors de son premier mandat, a estimé lundi 20 janvier l'ancien directeur de l'OMC Pascal Lamy.

Le nouveau président élu "vise d'abord la Chine, le Mexique et le Canada . Nous, Européens, on est plutôt en seconde ligne , sauf sur un secteur qui l'obsède, et qui sont les automobiles", a-t-il précisé sur Radio Classique . Lors de son premier mandat, Donald Trump s'était plaint auprès d'Angela Merkel qu'il y ait "plein de Mercedes à New York, et pas de Chevrolet à Berlin", a-t-il rappelé. "Ceux qui sont les plus exposés en Europe, c'est les Allemands, cinq fois plus que nous les Français" .

Si la Chine, le Mexique et le Canada ont déjà averti qu'ils prendraient des mesures de rétorsion, l'Europe s'interroge encore pour savoir si elle doit "répliquer ou négocier", a expliqué l'ancien président de l'Organisation mondiale du Commerce, qui a également été Commissaire européen au commerce.

"Attendre de voir ce qui se passe"

"Je pense que la tactique, à Bruxelles, c'est d'attendre de voir ce qui se passe, et (...) de proportionner la réponse", quitte "à essayer de rouler Trump, qui n'est pas infaillible" , selon lui.

"Dans son dernier mandat, il avait déjà essayé le coup des voitures, et Jean-Claude Juncker, qui était président de la commission, l'avait roulé dans la farine en lui disant 'ne faites pas ça, je vous promets, on va importer davantage de soja'. De toutes façons on allait importer davantage de soja. Ca s'est arrêté là".

"Mais l'arsenal européen de rétorsion est fort" , assure-t-il.

Pour lui, ces menaces de hausse de droits de douane sont une "méthode mafieuse" pour "tordre le bras de pays" auquel il met "le revolver sur la tempe".

Mais les principaux enjeux des relations transatlantiques ne porteront, selon lui, pas sur le commerce mais "sur l'Ukraine, la régulation de la tech, de l'environnement, la régulation financière et notamment les cryptomonnaies, parce que quand on voit que Trump vient de faire fortune en lançant sa propre cryptomonnaie (le $Trump, NDLR) les banques centrales vont avoir un problème", a-t-il déclaré.

Il a aussi jugé que la hausse des droits de douane de Donald Trump sera "clairement inflationniste" et entraînera une hausse des taux d’intérêt "partout dans le monde" avec un risque de "ralentissement de l'économie mondiale".

6 commentaires

  • 21 janvier 09:26

    lamy, mondialiste de Davos, la langue toute brune .


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