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Médecins généralistes : l'Assurance maladie ouvre la porte à la consultation à 30 euros
information fournie par Boursorama avec Media Services 09/02/2024 à 10:44

Les négociations sont encore loin d'être terminées car l'Assurance maladie exige, en échange de cette augmentation, des "évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population".

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

( AFP / CHARLY TRIBALLEAU )

L'Assurance maladie a ouvert la voie à une demande insistante des médecins généralistes : l'augmentation du tarif de la consultation. Il pourrait passer à 30 euros. Une avancée selon les syndicats, qui attendent tout de même des avancées sur d'autres sujets. Du côté des spécialistes, c'est par contre la douche froide.

Pour la première fois dans ces négociations entamées à la mi-novembre, après l'échec d'un premier round l'an dernier, l'Assurance maladie a fait un pas vers une hausse à 30 euros de la consultation des médecins généralistes , satisfaisant ainsi ce que le syndicat MG France, le premier syndicat de médecins généralistes, présentait comme un "préalable" (la consultation généraliste est aujourd'hui à 26,5 euros). Elle propose aussi des revalorisations pour les consultations et actes des médecins spécialistes, en se concentrant sur les moins rémunératrices, comme la pédiatrie et la psychiatrie.

"Beaucoup de choses nous ont été présentées" mais "on n'est pas encore au bout de chemin" , a commenté Agnès Giannotti, la présidente de MG France. "On avance, mais ce n'est pas fini, il y a encore énormément de travail", a renchéri Luc Duquesnel, président de la branche "généraliste" du syndicat CSMF.

Côté spécialistes, "on est très loin des attentes" , a en revanche déploré Patrick Gasser, gastro-entérologue et co-président d'Avenir Spé/Le Bloc, principale organisation des médecins spécialistes. "Je ne peux quasiment rien proposer à mes troupes" et "il n'y aura pas de convention si ça continue" a-t-il ajouté.

Les négociations sont encore loin d'être terminées car l'Assurance maladie exige, en échange d'éventuelles revalorisations, des "évolutions en faveur de l'amélioration de la santé de la population" . Cette ambition se traduit par un paquet complexe de propositions très détaillées, que les six syndicats représentatifs vont devoir désormais digérer. "Il va falloir faire des simulations" pour évaluer l'impact de ces propositions a commenté Agnès Giannotti.

L'État "n'a pas d'argent"

Les syndicats ont aussi relevé que l'Assurance maladie n'avait pas précisé le calendrier d'application des revalorisation de consultations et d'actes proposées. Si un accord était trouvé en mars, la revalorisation tarifaire ne s'appliquerait pas avant le 1er janvier 2025, une date trop tardive au goût des syndicats qui voudraient une entrée en vigueur anticipée.

Mais le gouvernement a intérêt à retarder les choses au maximum, soulignent les représentants des médecins. "Nous avons rencontré Catherine Vautrin (ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités) ce matin. Elle nous dit clairement qu'elle n'a pas d'argent" , a soupiré Franck Devulder, président du syndicat CSMF (généralistes et spécialistes). "Le gouvernement a une peur panique" d'une éventuelle dégradation de la note financière de la France aux prochaines échéances des agences de notation financière, au printemps, a-t-il avancé.

Parmi les objectifs visés par l'Assurance maladie en échange d'une revalorisation des consultations, figurent notamment des "améliorations en matière d'accès aux soins" , dont un renforcement des gardes de médecins libéraux "en première partie de nuit". Elle souhaite aussi "un programme d'actions très ambitieux sur la qualité et la pertinence des soins", une manière de réclamer plus d'engagement des médecins pour enrayer l'inexorable croissance des dépenses de santé.

L'Assurance maladie propose ainsi que les médecins s'engagent collectivement pour une limitation à 2% par an de la croissance des indemnités journalières versées pour les congés maladie.

Elle va maintenant tenir des rendez-vous bilatéraux avec chacun des six syndicats participants aux négociations, avant un nouveau grand rendez-vous multilatéral pendant la première quinzaine de mars. L'an dernier, les négociations tarifaires avaient échoué, entrainant l'application de revalorisation a minima. La consultation du généraliste était ainsi passée à 26,5 euros, contre 25 euros depuis 2017.

1 commentaire

  • 09 février 11:24

    Et bien j'espère que la différence sera payée par l'assuré et par tous les assurés, y compris CMU and co. Il faudrait surtout que les gens arrêtent d'aller voir le médecin pour tout et rien, une grippe, un rhume, ... pas besoin de médecin, du doliprane et du repos c'est ça qui marche. Et puisque les gens ne comprennent que la taxe, faut les faire payer pour consulter, et tout le monde doit payer!


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