Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Massacre de Beslan en 2004 : Vladimir Poutine compare la lutte contre le terrorisme à la lutte contre l'Ukraine
information fournie par Boursorama avec Media Services 20/08/2024 à 17:34

"Nous devons aujourd'hui combattre ceux qui commettent des crimes dans la région de Koursk, dans le Donbass, en Nouvelle Russie", a martelé le président russe.

Vladimir Poutine à Beslan, en Russie, le 20 août 2024. ( POOL / VLADIMIR ASTAPKOVICH )

Vladimir Poutine à Beslan, en Russie, le 20 août 2024. ( POOL / VLADIMIR ASTAPKOVICH )

Tout comme la Russie a combattu les terroristes à Beslan en 2004, elle doit aujourd'hui combattre les "néonazis" ukrainiens, a estimé mardi 20 août le président russe Vladimir Poutine lors de sa première visite dans l'école de Beslan, théâtre d'une sanglante prise d'otages il y a 20 ans.

"Tout comme nous avons combattu les terroristes, nous devons aujourd'hui combattre ceux qui commettent des crimes dans la région de Koursk, dans le Donbass, en Nouvelle Russie", a déclaré le président russe dans une vidéo publiée sur Telegram. Le Donbass est une région de l'est de l'Ukraine, en grande partie contrôlée aujourd'hui par les troupes russes, et l'expression "Nouvelle Russie" renvoie à un projet visant à créer un territoire russe dans le sud et l'est de ce même pays.

"Tout comme nous avons atteint nos objectifs dans la lutte contre le terrorisme, nous les atteindrons également dans la lutte contre les néonazis, et nous punirons indubitablement les criminels", a ajouté Vladimir Poutine, reprenant son argumentaire sur la "dénazification" de l'Ukraine.

Il a tenu ces propos en marge d'une visite dans l'école numéro un de Beslan -sa première sur les lieux mêmes du drame- dans le Caucase russe, pour rendre hommage aux victimes de la sanglante prise d'otages qu'un commando tchétchène y avait perpétrée il y a 20 ans.

"Blessure inguérissable"

Plus de 1.000 personnes avaient été prises en otages le 1er septembre 2004 et retenues pendant 50 heures dans des conditions atroces. Le calvaire s'était soldé par un bain de sang : quelque 330 morts, dont 186 enfants.

Outre la visite de l'école, Vladimir Poutine s'est rendu dans le cimetière où sont inhumées la plupart des victimes. Il s'y est agenouillé au pied d'un mémorial et a déposé des roses rouges, selon des images diffusées par le service de presse de la présidence russe.

Selon la même source, il a ensuite placé des fleurs auprès d'un monument aux soldats des forces spéciales russes, tués lors de l'assaut de l'école. "Cette tragédie restera sans aucun doute une blessure inguérissable dans la mémoire historique de toute la Russie", a dit Vladimir Poutine.

Sa visite survient alors que la Russie est, sur son propre sol, en proie depuis deux semaines à une offensive militaire ukrainienne d'une ampleur sans précédent . Après des mois de recul face à l'avancée des troupes russes dans l'est de son territoire, l'Ukraine a porté le combat en Russie en lançant le 6 août un assaut transfrontalier contre la région de Koursk.

Le 22 mars dernier, la Russie a vécu le pire attentat commis dans le pays depuis celui de Beslan en 2004 . Des hommes armés ont ouvert le feu dans la salle de concert Crocus City Hall, située à la périphérie nord-ouest de la capitale russe, avant de l'incendier. L'attaque a fait 145 morts et des centaines de blessés.

Plus de 20 personnes ont été arrêtées depuis, dont quatre assaillants présumés, tous originaires du Tadjikistan, ex-république soviétique d'Asie centrale, voisine de l'Afghanistan. Bien que l'attaque ait été rapidement revendiquée par l'organisation jihadiste Etat islamique (EI), les autorités russes ont continué à y voir la main de l'Ukraine où la Russie a lancé une offensive en février 2022. Kiev rejette catégoriquement toute implication.

28 commentaires

  • 21 août 08:58

    Le boucher du Kremlin sera tôt ou tard liquidé par les services ukrainiens


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi