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Marche contre l'antisémitisme : le RN appelle à marcher, LFI décline, le PCF tergiverse
information fournie par Boursorama avec Media Services 08/11/2023 à 11:53

Plus de 1.000 actes antisémites ont été recensés en France en un mois. Un record.

( AFP / JULIEN DE ROSA )

( AFP / JULIEN DE ROSA )

La marche contre l'antisémitisme organisée par les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat pour protester contre la multiplication des actes antisémites en France depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre a reçu le soutien mercredi 8 novembre de Marine Le Pen. En revanche, la France insoumise a annoncé qu'elle n'y participerait pas, tandis que le Parti communiste refuse de défiler aux côtés du parti d'extrême-droite.

"J'appelle l'ensemble de nos adhérents et de nos électeurs à venir se joindre à cette marche", a déclaré Marine Le Pen sur RTL . "Il est temps que le peuple français (...) exprime son rejet absolument total de l'augmentation spectaculaire des actes visibles, en fait, d'antisémitisme" car, a estimé Marine Le Pen, "ça fait très longtemps que nos compatriotes de confession juive sont confrontés à des actes de ce type" . Selon elle, "des quartiers entiers se sont vidés du fait de l'avancée d'une idéologie que je combats depuis toujours, vous le savez avec beaucoup d'énergie qui est l'idéologie islamiste".

"Même si on est en queue de cortège"

Interrogée sur le passé du RN, héritier du Front national co-fondé par son père, Jean-Marie Le Pen, avec un ancien Waffen-SS, elle a expliqué qu'elle avait opéré une "séparation".

"J'ai considéré, je considère toujours d'ailleurs qu'il y a des sujets sur lesquels on ne peut laisser naître aucune ambiguïté", a-t-elle assuré, "et pour le coup, le soutien à nos compatriotes de confession juive en fait partie". Rappelant que la rupture n'avait "pas été très facile" pour elle , elle a dénoncé "des propos", "des comportements qui vous choquent ou qui vous heurtent". "J'en ai tiré les conséquences", a-t-elle conclu.

Le président du RN Jordan Bardella a estimé dimanche que Jean-Marie Le Pen, condamné à plusieurs reprises pour antisémitisme, n'était pas antisémite. Alors que la présence ou non des chefs de partis en tête du cortège est en cours de discussion, la représentante d'extrême droite a estimé que "ce n'est pas important". "Plus il y aura de monde et mieux ce sera, et même si on est en queue de cortège, on s'en moque totalement", a-t-elle déclaré.

De son côté, la France insoumise (LFI) et ses députés ont indiqué qu'ils "ne participeront pas" à la marche, en dénonçant la présence annoncée du Rassemblement national. "Lutter contre l'antisémitisme et contre toutes les formes de racisme est impraticable aux côtés d'un parti qui trouve ses origines dans l'histoire de la collaboration avec le nazisme", a affirmé LFI dans un communiqué.

Jean-Luc Mélenchon fait encore polémique

L'appel lancé mardi par Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher a été rapidement "rallié par Marine Le Pen et Jordan Bardella", ce qui démontre "combien l'ambiguïté des objectifs de cette démarche permet les soutiens les plus insupportables", insiste LFI. Le parti officialise ainsi une absence actée dès mardi soir par son leader Jean-Luc Mélenchon, qui avait rejeté ce "rendez-vous" des "amis du soutien inconditionnel au massacre" , en référence aux bombardements israéliens sur Gaza, des propos qui ont déclenchés une nouvelle polémique à l'encontre du tribun insoumis.

Enfin, le Parti communiste a réagi en estimant que le Rassemblement national "n'a pas sa place" dans le défilé, selon le numéro un du parti communiste, Fabien Roussel, qui n'entend "pas être absent" de cet événement mais "ne défilera pas aux côtés" du parti d'extrême droite. "Qu'il y ait une marche contre l'antisémitisme, c'est important", a déclaré Fabien Roussel sur France 2 , au lendemain de l'annonce d'une manifestation par les présidents de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du Sénat, Gérard Larcher.

Mais "il faut qu'ils précisent les contours de ce rassemblement", a ajouté le leader communiste, qui "ne comprendrai(t) pas que le RN participe à une telle marche" car ce parti "descend du Front national" fondé par Jean-Marie Le Pen "plusieurs fois condamné pour propos antisémites" et par des hommes qui avaient collaboré avec l'Allemagne nazie. "Ce sont leurs descendants avec qui nous devrions défiler ? Qu'est-ce qu'on va renvoyer comme image aux enfants de déportés (et) de résistants ?", s'est indigné Fabien Roussel, pour qui "le RN, au regard de son histoire, n'a pas sa place dans un tel rassemblement".

"En tout cas, pour ma part, je ne défilerai pas à ses côtés", a-t-il ajouté, précisant que pour les communistes "il ne s'agit pas d'être absent d'une marche contre l'antisémitisme".

"Nous défilerons peut-être à un autre endroit, mais pas avec eux" , a-t-il insisté, indiquant qu'il en discuterait avec "les autres responsables de forces de gauche républicaines".

Mais a priori pas avec le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon qui a rejeté dès mardi soir un "rendez-vous" des "amis du soutien inconditionnel au massacre" à Gaza. Des "propos excessifs" comme "à chaque fois", a déploré Fabien Roussel, qui n'a plus de contact avec lui : "C'est fini, on a coupé avec Jean-Luc Mélenchon, je ne (lui) parle plus".

7 commentaires

  • 08 novembre 13:25

    LFI vit dans le monde d'il y a 50 ans et plus!!!!


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