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Macron attendu à Beyrouth, capitale sinistrée du Liban
information fournie par Reuters 06/08/2020 à 09:42

MACRON ATTENDU À BEYROUTH, CAPITALE SINISTRÉE DU LIBAN

MACRON ATTENDU À BEYROUTH, CAPITALE SINISTRÉE DU LIBAN

PARIS (Reuters) - Emmanuel Macron est attendu ce jeudi à Beyrouth, la capitale du Liban plongée en état de choc et de colère depuis la gigantesque explosion qui s'est produite mardi dans le port, faisant au moins 135 morts et près de 5.000 blessés et aggravant une crise économique déjà historique.

Le président français, qui sera accompagné du ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, devrait arriver vers 11h00 heure de Paris (12h00 heure locale).

Emmanuel Macron veut aller "à la rencontre du peuple libanais pour lui porter le message de fraternité et de solidarité des Français" et faire le point sur la situation avec les autorités politiques, a-t-il indiqué sur son compte Twitter.

"Le sens du voyage du président est de démentir que le Liban est seul, coulé, près de disparaître. Il s'agit pour le président de dire que la France est là", souligne-t-on à l'Elysée.

Des entretiens avec le président libanais, Michel Aoun, le Premier ministre Hassan Diab et le président du Parlement, Nabih Berri, sont notamment au programme de sa visite, ainsi qu'une conférence de presse aux alentours de 18h30 (17h30 heure de Paris).

A l'occasion de ce déplacement, le président français devrait annoncer l'ensemble des mesures d'aide auxquelles le gouvernement travaille depuis une réunion interministérielle organisée mercredi en fin de journée.

UN MORT ET 24 BLESSÉS FRANÇAIS

Le bilan de la catastrophe de mardi soir reste provisoire. Mais un Français au moins, l'architecte Jean-Marc Bonfils, a trouvé la mort dans la catastrophe.

"Je rends hommage à son oeuvre majeure, telle la restauration d'immeubles patrimoniaux détruits par la guerre du Liban. La France et le Liban sont unis dans le chagrin de sa mort", a tweeté en début de nuit la ministre de la Culture, Roselyne Bachelot.

"Dans le dernier point de bilan de situation, nous avons 24 blessés, trois graves, et une communauté qui est choquée (...) mais en même temps une communauté où il y a énormément d'entraide", a déclaré jeudi matin sur France Inter le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Jean-Baptiste Lemoyne, notamment chargé des Français de l'étranger.

Le parquet de Paris avait diffusé mercredi après-midi un premier bilan provisoire faisant état de "21 personnes de nationalité française blessées dans l'explosion", annonçant en conséquence l'ouverture d'une enquête.

Quelque 25.000 Français vivent au Liban.

La France avait annoncé l'envoi d'un détachement de la sécurité civile (55 personnes, 15 tonnes de matériel) et six tonnes de matériel sanitaire, ainsi qu'une dizaine de médecins urgentistes.

"Dès hier (mercredi-NDLR) ont été acheminés (...) 70 personnels, unités de la sécurité civile, 20 tonnes de fret. Ils sont déjà à l'oeuvre pour une partie d'entre eux", a souligné Jean-Baptiste Lemoyne.

"Aux Libanais, je veux le dire avec force et avec détermination: la France sera au rendez-vous de la solidarité et de l'amitié qui lient nos deux nations", a déclaré mercredi soir le Premier ministre, Jean Castex, qui s'est rendu à l'ambassade du Liban à Paris avec Jean-Yves Le Drian, pour signer le livre de condoléances.

La catastrophe est survenue dans un pays déjà en proie à une crise économique historique et à des tensions politiques récurrentes, ravivant la défiance de la population à l'égard d'une classe politique accusée de corruption, de mauvaise gestion des finances publiques et jugée responsable de la crise économique dans le pays.

En visite à Beyrouth fin juillet, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian avait exhorté les dirigeants libanais à mettre en oeuvre d'urgence des réformes "attendues depuis trop longtemps" afin de bénéficier d'une aide du Fonds monétaire international (FMI).

"Des actes concrets sont attendus depuis trop longtemps. Et comme je l'ai dit récemment devant le Sénat français: 'Aidez-nous à vous aider'", avait-il lancé.

La France avait organisé à Paris au printemps 2018 une conférence de donateurs qui avait permis au Liban d'obtenir plus de 11 milliards de dollars de promesses de dons ou de prêts pour investir dans des infrastructures destinées à relancer son économie moribonde.

(Bureau de Paris, avec Michel Rose; Édité par Henri-Pierre André et Myriam Rivet)

1 commentaire

  • 06 août 10:34

    On leur abandonne bien volontiers avec Carlos il pourront jouer à la main chaude. Non non c'est gratuit ... :


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