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Liban-Le Hezbollah au gouvernement serait une "ligne rouge" pour les USA
information fournie par Reuters 07/02/2025 à 17:35

(Actualisé avec commentaires du Hezbollah et d'Aoun §§7-9)

Une participation du Hezbollah au prochain gouvernement libanais serait pour les Etats-Unis une "ligne rouge" à ne pas franchir, a déclaré vendredi l'émissaire américaine adjointe du président américain pour le Proche-Orient, Morgan Ortagus.

Morgan Ortagus est la première responsable américaine de haut rang à se rendre au Liban depuis l'entrée en fonction du président américain Donald Trump et l'élection de Joseph Aoun, le 9 janvier, à la présidence du pays.

S'adressant aux journalistes vendredi après avoir rencontré Joseph Aoun, elle a déclaré ne pas avoir "peur" du Hezbollah, qui est soutenu par l'Iran, car le groupe armé chiite "a été vaincu militairement" lors d'une campagne menée par Israël l'automne dernier.

"Les États-Unis ont fixé une ligne rouge claire selon laquelle le Hezbollah ne pourra pas terroriser le peuple libanais, y compris en faisant partie du gouvernement", a-t-elle ajouté.

La visite de Morgan Ortagus intervient alors que le Premier ministre désigné Nawaf Salam a été chargé il y a trois semaines de composer un nouvel exécutif en prenant garde aux équilibres entre communautés religieuses, en vertu du système de partage du pouvoir en vigueur au Liban depuis plus de 75 ans.

Le parti Amal, allié du Hezbollah, a cependant insisté pour que toutes les nominations de ministres chiites envisagées soient confirmées, maintenant le processus dans l'impasse.

Réagissant aux propos tenus par Morgan Ortagus, le chef du groupe parlementaire du Hezbollah au Parlement, Mohamed Raad, a déclaré qu'il s'agissait d'une "ingérence flagrante" dans les affaires libanaises.

Les services de Joseph Aoun ont fait savoir que les propos de l'émissaire américaine n'engageaient qu'elle.

Ni le président, ni le Premier ministre n'ont jusqu'à présent fait la moindre déclaration laissant entendre qu'ils souhaiteraient tenir le Hezbollah à l'écart du gouvernement.

La campagne militaire lancée par Israël contre le Hezbollah s'est conclue fin novembre par un cessez-le-feu négocié par les États-Unis et la France qui a fixé un délai de 60 jours pour un retrait de l'Etat hébreu du Sud-Liban, un départ du Hezbollah avec ses armes et un déploiement des troupes libanaises dans la région.

Ce délai a été prolongé jusqu'au 18 février.

"Le 18 février sera la date du redéploiement, lorsque les troupes de Tsahal auront terminé leur redéploiement, et bien sûr, les troupes (libanaises) viendront derrière elles, nous sommes donc très attachés à cette date ferme", a déclaré Morgan Ortagus vendredi.

(Reportage Maya Gebeily, version française Benjamin Mallet, édité par Kate Entringer)

2 commentaires

  • 07 février 18:52

    Encore un qui ferait mieux de se taire. Ces mouvements ont été élus au LIBAN et à GAZA. Quand l'ex-mouvement al Nosra (égorgeurs de chrétiens d'orient) renverse Bachar al Assad et prend sa place, ces "gens"-là sont plus respectables? Il semblerait puisque leur chef barbu va être reçu par Macron à l'Elysée!
    Un monde sens dessus-dessous : ceux qui installent le chaos sont vénérés tandis que ceux qui veulent instaurer la justice sont massacrés.


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