(Actualisé avec commentaire de l'armée israélienne §4)
La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) a déclaré mercredi que des drones israéliens avaient largué mardi matin quatre grenades à proximité de casques bleus qui dégageaient des barrages routiers empêchant l'accès à un poste de l'Onu dans le sud du Liban.
"Il s'agit d'une des attaques les plus graves contre le personnel et les biens de la Finul" depuis l'accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hezbollah en novembre, a déclaré la mission de maintien de la paix de l'Onu dans un communiqué.
Une grenade a été larguée à moins de 20 mètres des casques bleus et de leurs véhicules et trois autres à une centaine de mètres, a précisé la Finul, ajoutant que l'armée israélienne avait été prévenue à l'avance des travaux de dégagement dans la zone.
L'armée israélienne s'est défendue d'avoir délibérément visé les casques bleus. Un porte-parole, le lieutenant-colonel Nadav Shoshani, a affirmé mercredi sur la plateforme X que des soldats stationnés dans un avant-poste au Liban avaient identifié une activité suspecte et "lancé plusieurs grenades assourdissantes dans les environs afin de perturber et d'éliminer la menace potentielle".
Le gouvernement israélien ne cache pas son hostilité envers la Finul et il s'est félicité que le Conseil de sécurité des Nations unies ait voté la semaine dernière, sous la pression des États-Unis, pour que sa mission prenne fin en 2027, après une ultime prolongation d'un an de son mandat.
Les casques bleus de la Finul, créée en 1978, patrouillent le long de la frontière sud du Liban avec Israël. L'accord de cessez-le-feu signé en novembre prévoit leur redéploiement dans la zone frontalière, dont doivent se retirer les combattants du Hezbollah et les soldats israéliens. Mais l'armée israélienne refuse de se retirer de cinq positions qu'elle considère comme stratégiques.
"La France condamne avec fermeté le largage de grenades assourdissantes par des drones de l'armée israélienne sur un détachement" de la Finul, selon un communiqué du ministère français des Affaires étrangères.
"La Finul doit pouvoir pleinement mettre en œuvre son mandat et exercer sa liberté de mouvement", a ajouté le Quai d'Orsay.
(Rédigé par Tala Ramadan; version française Tangi Salaün et Kate Entringer; édité par Augustin Turpin)
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