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Levothyrox : la distribution de l'ancienne formule se poursuivra en 2023
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/12/2022 à 17:18

( AFP / JACQUES DEMARTHON )

( AFP / JACQUES DEMARTHON )

Cette annonce du laboratoire Merck arrive deux jours après la mise en examen de l'ANSM pour tromperie sur la nouvelle composition.

Les associations de patients ont eu gain de cause. Mercredi 7 décembre, l'Association française des malades de la thyroïde (AFMT) et Alerte Thyroïde ont annoncé la poursuite de la distribution de l'ancienne version du médicament Levothyrox en 2023.

Cette nouvelle a été confirmée à l'AFP par le ministre de la Santé, et le laboratoire Merck, producteur du médicament contre la thyroïde.

"Les importations continueront à provenir de la production destinée au marché russe et correspondront toujours à la formule d'Euthyrox, strictement identique à l'ancienne formule de la spécialité Levothyrox distribuée en France jusqu'en 2017", a indiqué la direction générale de la santé (DGS) à l'AFP.

Les associations se sont félicitées ces derniers jours d'avoir "obtenu" cette prolongation, évoquant "un grand soulagement pour les 90.000 patients concernés" par ce traitement conçu pour les problèmes de thyroïde.

De nombreux patients victimes d'inquiétants effets secondaires à cause de la nouvelle composition

En France, moins de 100.000 patients sont traités avec l'ancienne formule, importée depuis fin 2017 sous le nom d'Euthyrox. La distribution de l'ancienne formule devait s'arrêter en 2020, puis a été prolongée plusieurs fois, sur fond de bataille judiciaire autour de la nouvelle formule.

Au cœur de l'affaire : la nouvelle composition du médicament conçu contre les problèmes de thyroïde, arrivée en France fin mars 2017 et utilisant le même principe actif, la lévothyroxine, mais avec de nouveaux excipients.

Entre mars 2017 et avril 2018, 31.000 patients souffrant de maux de tête, insomnies, vertiges et autres effets secondaires ont mis en cause la nouvelle formule.

Une enquête pénale a été ouverte à Marseille en mars 2018 sur ce dossier.

Il faut aider les patients à trouver un autre traitement pérenne, estime le laboratoire fabricant

Lundi 5 décembre, L'ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a été mise en examen pour "tromperie" , dans le dossier lié à la nouvelle formule du Levothyrox. Ces poursuites sont survenues un mois et demi après celles à l'encontre de la filiale française du laboratoire allemand Merck pour "tromperie aggravée".

Merck affirme avoir répondu positivement à la demande de l'ANSM depuis plusieurs années, "en important de manière temporaire et transitoire en France de l’Euthyrox, strictement identique à l’ancienne formule du Levothyrox, mais destiné à d’autres marchés".

"Nous avons accepté, il y a quelque temps déjà, de prolonger à nouveau ces importations, toujours de manière temporaire, jusqu’à fin 2023", a ajouté la filiale française du laboratoire allemand.

Toutefois, Merck s'est adressé aux autorités de santé, sur la nécessité "d’accompagner les patients à trouver le traitement pérenne qui leur convient le mieux, afin qu'ils ne se retrouvent pas dans une impasse lorsque l'ancienne formule du Levothyrox ne sera plus disponible.

1 commentaire

  • 07 décembre 14:43

    Suffit d'autoriser rapidement un générique avec l'ancienne formule et voilà, quel labo pour se lancer dans l'aventure.


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