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Les négociateurs de la COP27 dans la dernière ligne droite pour trouver un accord
information fournie par Reuters 19/11/2022 à 22:43

(Actualisé avec Agnès Pannier-Runacher, précisions)

CHARM EL-CHEIKH, ÉGYPTE, 19 novembre (Reuters) - Les négociateurs de la COP27 semblaient proches samedi soir d'un accord sur un fonds d'aide aux pays les plus touchés par les impacts du changement climatique, dans le cadre des négociations qui se tiennent en Égypte, mais de nombreux désaccords persistaient sur la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre responsable de ces impacts.

L'issue de la conférence, qui devait se terminer vendredi, est largement considérée comme un test de la détermination mondiale à lutter contre le changement climatique, alors que la guerre en Europe et l'inflation galopante des consommateurs détournent l'attention internationale.

L'évolution des négociations, auxquelles le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi a une nouvelle fois voulu donner davantage de temps, semblait toutefois peu satisfaisante ce samedi pour les Européens.

"À cette heure, toujours aucun texte satisfaisant et à la hauteur des urgences climatiques. Cette COP ne peut être celle du renoncement", a dit sur Twitter la ministre française de la Transition énergétique.

"Il ne faut pas que l'objectif de 1,5 °C de réchauffement climatique meure à Charm el-Cheikh."

Plus tard dans la soirée, elle a fait état d'avancées, tout en précisant que le compte n'y était encore.

"Il y a eu beaucoup de bougé, mais nous n'y sommes pas tout à fait, nous allons continuer à travailler, à échanger, pour obtenir un texte qui soit un bon accord", a déclaré la ministre.

Priée de dire si un accord était proche, elle a répondu: "Je pense que ça va prendre un petit peu de temps, en tout cas pas pour le début de la nuit."

S'exprimant par la voix de Frans Timmermans, le commissaire euroéen pour la Politique d'action sur le climat, l'Union européenne a quant à elle menacé de quitter les négociations si aucune issue acceptable n'était trouvée.

L'Onu a publié samedi un projet de texte visant à résoudre les difficultés des négociateurs. Il doit encore être approuvé par les près de 200 pays réunis à Charm el-Cheikh et les négociateurs présents sur place vont passer les heures qui viennent étudier le projet et déterminer s'il peut être adopté.

Incomplet, le texte propose un compromis sur la délicate question des "pertes et préjudices" à destination des pays touchés de plein fouet par le changement climatique. Une nouvelle mouture a précisé que les pays bénéficiaires seraient "ceux qui sont particulièrement vulnérables aux effets adverses du changement climatique", mais la question du financement n'est pour l'heure pas réglée et laissée à l'appréciation des pays négociateurs.

Les pays les plus vulnérables font du lancement de ce fonds une priorité mais certains pays riches craignent qu'un accord sur le sujet les oblige à assumer des responsabilités financières de leur contribution passée à l'accumulation des gaz à effet de serre dans l'atmosphère.

Contrairement aux demandes de certains pays, l'ambition de se passer progressivement des énergies fossiles n'est en revanche toujours pas visée dans ce texte qui se contente d'évoquer la fin du recours au charbon.

Le projet d'accord final présenté jeudi par l'Onu réaffirme cependant l'objectif de limitation du réchauffement à 1,5 degré retenu l'an dernier à la COP26 à Glasgow.

Il appelle aussi les pays signataires à "accélérer les mesures visant à réduire progressivement la production d'électricité à base de charbon et à supprimer progressivement et rationaliser les aides publiques inefficaces aux carburants fossiles".

Il ne demande donc pas formellement de mettre fin à l'utilisation des énergies fossiles, comme l'avaient demandé l'Inde et l'Union européenne.

(Shadia Nasralla, Valerie Volcovici et Jake Spring; version française Nicolas Delame et Gilles Guillaume)

2 commentaires

  • 19 novembre 14:52

    l UE a quadruplé ses importations de charbon en 2022 .. aprés une excellente année 2021 .. le monde compte bien suivre notre exemple .. pour rappel il y a 6000 centrales à charbon dans le monde .. 600 de plus sont prevu dans les années à venir en Asie ... et la France pour sauver le monde n en a qu une à fermer .. notre president avait meme prevu de fermer 12 reacteurs nucleaires .. on ne fait pas assez de CO2 ...


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