Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Fermer

Les JO ont dopé la consommation en Île-de-France
information fournie par Le Figaro 18/09/2024 à 08:00

(Crédits: Pixabay - Steve Buissinne)

(Crédits: Pixabay - Steve Buissinne)

Durant les Jeux Olympiques et les Paralympiques, de nombreux franciliens ont quitté la région. Mais les touristes ont été dépensiers.

Succès incontesté,  les Jeux Olympiques (JO) de Paris 2024 ont donné l'envie de consommer. Une « parenthèse enchantée » bienvenue dans un contexte politique et économique incertain marqué par une consommation morose depuis la crise inflationniste des deux dernières années. Les Français qui se sont rendus en Île-de-France pour assister aux épreuves ainsi que les Franciliens qui ne se sont pas exilés, ont voulu se faire plaisir : les dépenses dans les secteurs des loisirs et de la restauration ont connu une hausse significative. Une tendance qui s'est observée tant sur la période des Jeux Olympiques que celle des Jeux Paralympiques.

En particulier, les dépenses tournées vers les activités touristiques et culturelles en Île-de-France ont bondi de 58% durant les deux semaines des JO puis de 30% lors des Paralympiques par rapport à la même période en 2023, selon le baromètre digital & payments de l'observatoire du groupe bancaire BPCE. L'étude s'appuie sur l'exploitation de données anonymisées de 20 millions de cartes émises par le groupe. Soit une carte sur cinq en France.

Côté alimentation,  la grande distribution, qui a enregistré une hausse de ses ventes en volume de 2,7%, n'a pas été la seule à bénéficier de cette «parenthèse enchantée» . Le snacking a également tiré son épingle du jeu, avec une progression des dépenses dans les boulangeries de 14% durant les JO et de 16% lors des paralympiques. La restauration rapide enregistre, elle, une progression de 9% pendant les JO et de 12% pendant les Paralympiques. « La restauration rapide englobe les grandes enseignes de fast-food mais aussi tous les indépendants de la street food », précise Myriam Dassa, directrice du baromètre de l'observatoire BPCE. Les restaurants et les bars n'ont pas non plus été délaissés par les consommateurs, les dépenses y augmentant autour de 5%.

Ce rebond dans la consommation a été largement tiré par les touristes français d'autres régions, nombreux à se rendre à Paris pour assister aux épreuves. Sur la base des porteurs de cartes, le baromètre enregistre une progression de 28% de visiteurs provinciaux par rapport à l'année précédente durant les JO et, à nouveau, durant les Paralympiques. Avec une forte représentation des porteurs de cartes en provenance de la Corse et de la région Grand Est.

À l'inverse, et sans grande surprise, le nombre de Franciliens ayant décidé de fuir l'Île-de-France pour la province, ont bondi de 64% par rapport à la même période l'année précédente, avec comme destination phare le Grand Ouest. « La tendance à quitter l'Île-de-France est néanmoins restée relativement élitiste» , constate le groupe BPCE. Les cadres se sont davantage exilés (+118% par rapport à 2023) que les employés et ouvriers (+57%). Quant à l'exil à l'étranger, Paris 2024 n'aurait eu aucun impact: les transactions de cartes bancaires enregistrées dans un autre pays ont été légèrement en baisse par rapport à l'été dernier.

« Les JO ont aussi été un tremplin pour le tourisme étranger »

En plus de donner un « coup de pouce » à la consommation des Français, « les JO ont aussi été un tremplin pour le tourisme étranger », poursuit Myriam Dassa. Les chiffres parlent d'eux-mêmes: le nombre de visiteurs étrangers dans les 13 départements qui recevaient des épreuves a augmenté de 31% au début des Jeux puis de 34% la seconde semaine avec de nombreux Américains, Belges, Britanniques, Allemands et Néerlandais.

« Au global, ces touristes étrangers ont été moins dépensiers que sur la même période les années précédentes, notamment en prêt-à-porter ou bijouterie. Mais ils ont été plus festifs avec des comportements de supporters. Par exemple, les dépenses dans les bars ont bondi de 52% durant les JO », poursuit la directrice du baromètre.

1 commentaire

  • 18 septembre 10:14

    Et dire que le monde critiquait les JO juste avant. Quand arrêteras-t-on le french baching sur tous les sujets ?


Signaler le commentaire

Fermer