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Les chefs d'état-major de l'Otan se concertent sur l'Ukraine
information fournie par AFP 20/08/2025 à 13:45

Le président américain Donald Trump (d) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une rencontre dans le Bureau ovale à la Maison Blanche, le 18 août 2025 à Washington ( AFP / Mandel NGAN )

Le président américain Donald Trump (d) serre la main de son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky lors d'une rencontre dans le Bureau ovale à la Maison Blanche, le 18 août 2025 à Washington ( AFP / Mandel NGAN )

Les chefs d'état-major des armées de l'Otan se réunissent mercredi en visioconférence pour évoquer le conflit en Ukraine, dans le cadre des discussions entre les alliés de Kiev sur les garanties de sécurité à offrir en cas d'accord de paix avec Moscou.

Aucune précision n'a filtré sur cette conférence prévue à 14H30 (12H30 GMT), selon un responsable de l'Alliance, et qui intervient dans la foulée des intenses efforts diplomatiques menés depuis la rencontre en Alaska des présidents américain, Donald Trump, et russe, Vladimir Poutine, pour mettre fin au conflit déclenché par l'invasion russe de l'Ukraine.

Mais peu avant le début de cette visioconférence, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a jeté un froid en avertissant que toute discussion sur les garanties de sécurité occidentales qui ne prendrait pas en compte la position de Moscou "est une voie qui ne mène nulle part".

"L'Occident comprend parfaitement que discuter sérieusement de garanties de sécurité sans la Russie est utopique", a déclaré M. Lavrov, "nous ne pouvons accepter que les questions de sécurité collective soient désormais abordées sans la Russie".

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 18 août 2025 ( POOL / Viacheslav PROKOFIEV )

Le président russe Vladimir Poutine à Moscou, le 18 août 2025 ( POOL / Viacheslav PROKOFIEV )

Il a par ailleurs accusé les Européens, dont les principaux dirigeants ont été reçus lundi à la Maison Blanche, de chercher à peser sur Donald Trump, connu pour ses revirements fréquents.

"Pour l'instant, nous ne voyons qu'une escalade agressive de la situation et des tentatives plutôt maladroites de changer la position du président des États-Unis", a lancé M. Lavrov.

Mardi, M. Trump s'était dit prêt à ce que les Etats-Unis apportent un soutien militaire aérien en guise de garanties de sécurité à l'Ukraine en cas d'accord de paix avec la Russie, tout en excluant des soldats au sol, une mission dévolue aux alliés européens.

- "Pas de troupes américaines au sol" -

"Ils sont prêts à envoyer des troupes sur le terrain", a déclaré le président américain sur la chaîne Fox News, en référence aux dirigeants français, allemand et britannique qu'il avait reçus la veille dans le Bureau ovale.

M. Trump "a assuré qu'il n'y aurait pas de troupes américaines au sol en Ukraine", a martelé sa porte-parole, Karoline Leavitt.

La Russie a prévenu que tout règlement de paix devrait garantir sa "sécurité" et celles des russophones en Ukraine, prétexte déjà brandi pour lancer son invasion le 24 février 2022.

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

Carte de l'Ukraine indiquant les territoires revendiqués par la Russie dans le pays (Donetsk, Lougansk, Zaporijjia et Kherson) et en Crimée (annexée en 2014), ainsi que l'avancée des troupes russes, selon les données de l'Institute for the Study of War and AEI's Critical Threats Project au 17 août 2025 ( AFP / Guillermo RIVAS PACHECO )

Le président américain avait reçu lundi son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, trois jours après avoir déroulé le tapis rouge en Alaska pour Vladimir Poutine.

Tous les participants aux réunions de la Maison Blanche se sont félicités d'avancées sur le dossier central des garanties de sécurité à Kiev et ont déclaré que M. Poutine avait accepté le principe d'un sommet avec M. Zelensky dans les prochaines semaines.

Le président russe a proposé, au téléphone lundi soir avec M. Trump, de voir M. Zelensky à Moscou, ont révélé à l'AFP trois sources proches du dossier, mais le chef d'Etat ukrainien a refusé. La ville de Genève a été évoquée par le président français, Emmanuel Macron.

Si une rencontre bilatérale se passe bien, une réunion tripartite pourrait suivre avec Donald Trump, avait proposé ce dernier lundi.

- "Concessions territoriales" -

Mardi également, la "coalition des volontaires", une trentaine de pays surtout européens soutenant l'Ukraine, s'est réunie par visioconférence sous les auspices du Premier ministre britannique, Keir Starmer, et d'Emmanuel Macron, afin de rendre compte des entretiens de la veille à Washington.

Des équipes de planification européennes et américaines devraient se contacter dans "les prochains jours" pour "préparer le déploiement d'une force de réassurance si les hostilités prenaient fin", a précisé un porte-parole de M. Starmer.

Car Kiev estime que, même si un accord de paix est trouvé, Moscou retentera une invasion.

Le président français Emmanuel Macron s'entretient avec le Premier ministre britannique Keir Starmer (à l'écran) lors d'une réunion vidéo de la "coalition des volontaires" pour l'Ukraine, le 19 août 2025 au Fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France ( POOL / Christophe SIMON )

Le président français Emmanuel Macron s'entretient avec le Premier ministre britannique Keir Starmer (à l'écran) lors d'une réunion vidéo de la "coalition des volontaires" pour l'Ukraine, le 19 août 2025 au Fort de Brégançon à Bormes-les-Mimosas, dans le sud de la France ( POOL / Christophe SIMON )

Le président français semble penser la même chose : Vladimir Poutine est "un prédateur, un ogre à nos portes" qui "a besoin de continuer de manger (pour) sa propre survie", a-t-il accusé, parlant de "menace pour les Européens".

La question des concessions territoriales exigées par la Russie reste une grande inconnue, alors que ses troupes occupent près de 20% du territoire ukrainien.

Washington, comme les Européens, assure qu'elle doit être réglée directement entre Moscou et Kiev, qui a exclu à ce jour toute perte de territoire.

Pour Donald Trump, en revanche, qui a appelé M. Zelensky à faire preuve de "souplesse", l'Ukraine devra s'y résoudre, en particulier pour le Donbass.

Pendant ce temps, sur le front, l'armée russe a revendiqué mercredi la prise de trois nouvelles localités dans l'est de l'Ukraine - dans les régions de Donetsk (est) et de Dnipropetrovsk (centre-est) - poursuivant ses avancées face à des forces ukrainiennes moins nombreuses et moins bien équipées.

149 commentaires

  • 13:42

    sense78 : nous divergeons sur la vision de ce conflit , mais nous sommes d'accord sur la suite : nul ne voulant céder , ça va continuer . C'est bien ça ?


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