par Promit Mukherjee et Rod Nickel
Les Canadiens sont appelés aux urnes lundi en épilogue d'une campagne électorale grandement marquée par les droits de douane imposés par Donald Trump et par les commentaires répétés du président américain à propos d'une possible annexion du pays voisin des Etats-Unis.
Les menaces du chef de la Maison blanche ont provoqué une vague de patriotisme qui a profité dans les intentions de vote au Premier ministre libéral Mark Carney. L'ancien patron des banques centrales britannique et canadienne, novice en politique, a été désigné successeur du démissionnaire Justin Trudeau début mars lors d'un scrutin interne au parti au pouvoir.
Cette courte campagne électorale a été ternie ce week-end par une attaque à la voiture-bélier lors d'un festival de la communauté philippine à Vancouver lors de laquelle au moins 11 personnes ont été tuées et une vingtaine d'autres blessées.
Mark Carney a brièvement suspendu sa campagne. Le chef du gouvernement, de même que son rival conservateur Pierre Poilievre, ont mentionné cette "tragédie" au cours de leurs ultimes rassemblements de campagne.
Il était dans l'immédiat difficile de déterminer si l'attaque pourrait avoir un impact quelconque sur l'élection. Duane Breet, professeur en science politique à l'université Mont Royal, à Calgary, a dit ne pas s'attendre à ce que les électeurs soient réticents à aller voter.
D'après les dernières enquêtes d'opinion, les libéraux de Mark Carney devancent les conservateurs de Pierre Poilievre de quatre points de pourcentage dans les intentions de vote. Un sondage Ipsos publié dimanche crédite les libéraux de 42% des suffrages contre 38% pour les conservateurs.
Un quatrième mandat consécutif des libéraux semble donc se dessiner. Il est toutefois possible que le parti de Mark Carney obtienne seulement une minorité à la Chambre des communes, composée de 343 sièges, ce qui le contraindrait à s'allier à des formations plus petites pour gouverner.
Mark Carney a mis en avant son expérience à faire face à des questions économiques pour se présenter comme le meilleur dirigeant pour s'opposer à Donald Trump, lequel a déclaré la semaine dernière qu'il pourrait imposer des droits de douane de 25% sur les véhicules canadiens importés aux Etats-Unis.
Pierre Poilievre s'est de son côté focalisé sur les préoccupations à propos du coût de la vie, de la criminalité et de la crise de l'immobilier.
(Rod Nickel et Promit Mukherjee à Ottawa, Nivedita Balu à Toronto et Amanda Stephenson à Calgary; version française Jean Terzian, édité par Kate Entringer)
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