C'était en 2013, bien avant le mouvement des Gilets jaunes. Eux se coiffaient d'un bonnet rouge en référence à la révolte antifiscale du papier timbré de 1675 contre l'Ancien Régime. Et, par milliers, ils partaient en guerre contre l'écotaxe, une mesure imaginée en 2007 lors du Grenelle de l'environnement et mise en place six ans plus tard par la ministre socialiste de l'Écologie Ségolène Royal. Cette taxe avait déclenché l'ire des patrons bretons. Sept ans plus tard, l'écotaxe revient en catimini. Dimanche, les députés ont validé l'article 32 du projet de loi climat, examiné en commission avant son arrivée dans l'hémicycle fin mars, qui permet aux régions volontaires et « disposant d'un domaine public routier » de mettre en place une « contribution spécifique assise sur le transport routier de marchandises ».
Le Point : Les députés ont validé en commission la possibilité pour les régions qui le souhaitent de mettre en place une taxe sur les poids lourds qui les traversent. Une renaissance du mouvement des Bonnets rouges est-elle possible ?
Christian Troadec : Si le mouvement est né en 2013, c'est parce que la Bretagne faisait face à une crise économique sans précédent. Beaucoup d'usines, notamment dans l'agroalimentaire, fermaient leurs portes : Marine Harvest dans le Finistère, Gad à Landivisiau, l'abattoir Tilly-Sabco à
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