La députée LFI souhaite des mobilisations larges pour "accompagner les réformes que nous mettrons en œuvre".
Danièle Obono à Paris, le 18 juillet 2024. ( AFP / BERTRAND GUAY )
Que le Nouveau Front populaire soit appelé à gouverner ou pas, il aura besoin de grandes manifestations à la rentrée "pour accompagner les réformes", a estimé mardi 13 août la députée LFI Danièle Obono
Les syndicats feront-ils le jeu de la gauche? "Nous en aurons besoin, y compris si c'est nous qui sommes enfin appelés à gouverner ce pays" , a déclaré Danièle Obono sur franceinfo .
Le NFP revendique le pouvoir depuis un mois et les législatives qui l'ont placé en tête mais sans majorité absolue à l'Assemblée. Mais le président Emmanuel Macron a repoussé l'idée de nommer la candidate du NFP à Matignon, Lucie Castets .
Évoquant "des appels à mobilisation sociale au mois de septembre de la part des syndicats", la députée de Paris a répété que son camp "aur(a) besoin de ce soutien, de cette participation". A ce stade, aucune journée de grève ou de manifestation n'a été formellement annoncée, même si plusieurs centrales syndicales envisagent -comme chaque année- des mobilisations à la rentrée.
"Accompagner les réformes"
Une rentrée sociale sur laquelle une partie de la gauche entend donc s'appuyer. "Nous espérons et nous appelons à ce qu'il y ait des mobilisations les plus larges possibles pour accompagner les réformes que nous mettrons en œuvre", en particulier "l'augmentation des salaires" et "la question de l'assurance chômage" a insisté Danièle Obono.
Des sujets qui ne nécessitent pas de vote, contrairement à l'abrogation de la réforme des retraites, pour laquelle le NFP aurait besoin des voix du Rassemblement national. Pourtant, "nous ne comptons sur les voix de personne d'autre que celles des députés républicains" , a affirmé l'élue insoumise. Néanmoins, "chacun est libre de ses votes et devra voter en conscience".
"Nous ne négocierons rien avec le RN" , a également assuré son collègue socialiste Arthur Delaporte sur Sud Radio , admettant n'être "pas maître des voix du RN". Pour le député du Calvados, la gauche n'est "pas obligée d'abroger la réforme des retraites en tant que telle", l'idée étant de la remplacer par "une loi portée par les syndicats" pour piéger "les macronistes (qui) devront expliquer pourquoi ils ne (la) votent pas".
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