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Législative partielle à Paris: Michel Barnier part favori face à la gauche
information fournie par AFP 21/09/2025 à 04:04

L'ex-Premier ministre Michel Barnier, le 3 septembre 2025 à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

L'ex-Premier ministre Michel Barnier, le 3 septembre 2025 à Paris ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )

Les Parisiens de la deuxième circonscription, bastion de la droite, sont appelés dimanche à élire leur nouveau député, au premier tour d'une législative partielle opposant l'ancien Premier ministre LR Michel Barnier, donné favori, à la socialiste Frédérique Bredin.

S'il est élu, l'ex-Premier ministre éphémère d'Emmanuel Macron, 74 ans, sera le seul député LR de la capitale où depuis 2022 les 18 circonscriptions sont partagées entre la gauche et les macronistes.

Son adversaire principale parmi les 17 candidats en lice: la socialiste Frédérique Bredin, 68 ans, une ancienne ministre des Sports de François Mitterrand, seule candidate de gauche.

L'issue du scrutin, provoqué par l'invalidation par le Conseil constitutionnel de l'élection du député macroniste Jean Laussucq, fait assez peu de doutes dans cette circonscription d'environ 100.000 habitants à cheval sur les 5e, 6 et 7e arrondissements, réputée imperdable par la droite.

Seul suspense: la tenue ou pas d'un second tour, au vu notamment du risque d'abstention élevée, le scrutin exigeant qu'au moins un quart des électeurs inscrits se rendent aux urnes pour qu'un candidat puisse l'emporter dès le premier tour.

"Le vrai problème qu'on a, c'est que personne ne sait qu'on vote dimanche", a reconnu Valérie Pécresse, présidente LR de la région Ile-de-France.

Michel Barnier a la voie libre dans son camp depuis le retrait de Rachida Dati, qui avait menacé au début de l'été de se présenter face à lui, le soupçonnant d'avoir des ambitions municipales. La maire du 7e arrondissement a finalement jeté l'éponge moyennant son intronisation par les Républicains pour la mairie de Paris, évitant un duel fratricide.

"Chacun est maintenant à sa place", a souligné l'ancien chef du gouvernement, renversé en décembre après seulement trois mois à Matignon, qui s'est affiché avec la ministre de la Culture démissionnaire durant sa campagne éclair.

- "Renaissance s'est fait avoir" -

Frédérique Bredin, ancienne ministre des Sports de François Mitterand, et l'ex-Premier ministre Michel Barnier ( AFP / Julien DE ROSA )

Frédérique Bredin, ancienne ministre des Sports de François Mitterand, et l'ex-Premier ministre Michel Barnier ( AFP / Julien DE ROSA )

"Je serai un député exigeant et loyal à l'égard du nouveau gouvernement", a promis l'ancien ministre de Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, plusieurs fois député de Savoie, vendredi lors de son dernier meeting de campagne.

Le Savoyard vit à Paris depuis 12 ans mais n'y est pas inscrit. "Il votera avec la procuration d'un ami. Il s'inscrira après sa victoire", a dit son entourage à l'AFP.

Frédérique Bredin espère mettre Michel Barnier en ballottage au second tour (prévu le 28 septembre), à l'aune des résultats des législatives de 2024: la socialiste Marine Rosset, sa suppléante, avait créé la surprise en arrivant en tête du premier tour, sous la bannière du Nouveau front populaire.

L'ancienne maire de Fécamp, qui voit en son adversaire le "symbole de l'échec gouvernemental", pense aussi que les "manœuvres" de la droite cet été repousseront une partie de l'électorat du centre droit.

"Barnier s'est vendu pour un plat de lentilles, il a renoncé à ses valeurs pour servir de marchepied à Dati", a cinglé le candidat PS à la mairie de Paris Emmanuel Grégoire.

Le camp adverse martèle de son côté que Frédérique Bredin est "la candidate de LFI", les Insoumis n'ayant pas présenté de candidat.

"J'hésite, on a deux candidats de bon niveau. Bredin a été une bonne maire de Fécamp, Barnier a été bien avec les Jeux olympiques d'Albertville (1992)", a confié à l'AFP Olivier Missofle, 69 ans, un habitant du 5e.

L'ex-négociateur du Brexit a pris pour suppléante la maire du 5e arrondissement Florence Berthout, du parti Horizons de l'ancien Premier ministre Edouard Philippe.

Un attelage que le patron de Renaissance Gabriel Attal a vécu comme une "trahison" car il voulait que la suppléance revienne à l'un de siens, relate à l'AFP une source en interne. Le parti présidentiel "s'est fait totalement avoir par le deal Dati-Barnier conclu sur son dos", selon elle.

Venu soutenir Michel Barnier à son meeting de vendredi, le patron des LR Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur démissionnaire, s'est félicité d'un "retour du clivage droite-gauche".

A droite de l'échiquier politique, le candidat LR affrontera Thierry Mariani (RN) et Hilaire Bouyé (Reconquête).

1 commentaire

  • 05:20

    après avoir fait le ou un des plus court mandat de premier ministre, va t'il faire le plus court mandat de député aussi, dans le cas d'une dissolution prochaine de l'A.N.


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