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Le temps presse pour freiner les ambitions nucléaires de l'Iran, avertit Grossi (AIEA)
information fournie par Reuters 14/02/2025 à 16:18

Le directeur de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a souligné vendredi la nécessité de négocier rapidement un accord pour freiner les activités nucléaires de l'Iran, alors que Téhéran continue de produire de l'uranium fortement enrichi, proche de la qualité militaire.

Interrogé par Reuters en marge de la conférence annuelle de Munich sur la sécurité, Rafael Grossi a déclaré qu'il n'avait toujours pas été en mesure de mener des consultations sur ce dossier avec la nouvelle administration américaine, qu'il appelle à dialoguer avec Téhéran.

"Je pense que le temps commence à manquer mais cela ne veut pas dire que nous ne pouvons pas aller vite", a-t-il dit. "L'AIEA est là, elle a toutes les informations et tous les éléments à disposition. Mais quand il s'agit de politique, ce sont aux pays de décider", a-t-il ajouté.

L'AIEA, qui dépend des Nations unies, a prévenu en décembre dernier la communauté internationale que l'Iran était en train d'augmenter fortement ses capacités de production d'uranium enrichi à 60%, proche du seuil de 90% nécessaire pour fabriquer une bombe atomique.

Le 22 janvier dernier, lors du Forum de Davos, Rafael Grossi a encore averti que la République islamique "appuyait sur l'accélérateur" en matière d'enrichissement. "Avant, le pays produisait plus ou moins sept kilos [d'uranium enrichi à 60%) par mois, maintenant, c'est 30 kilos ou plus", a-t-il déclaré.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump a rompu l'accord de Vienne encadrant les activités nucléaires de l'Iran et inauguré une campagne de "pression maximale" sur Téhéran à coup de sanctions économiques.

Depuis son retour à la Maison blanche le 20 janvier, le président américain a rétabli ces sanctions tout en affirmant privilégier un accord avec la République islamique plutôt que la manière forte pour empêcher Téhéran d'acquérir l'arme nucléaire.

"Tout le monde pense qu'Israël, avec notre aide ou notre approbation, va intervenir et les bombarder. Je préférerais que cela n'arrive pas", a encore déclaré lundi le président américain sur Fox News, deux jours avant que le Washington Post n'écrive qu'Israël était prêt à lancer des frappes préventives contre des installations nucléaires iraniennes d'ici le milieu de l'année.

L'Iran, qui dément toute intention de se doter de l'arme nucléaire, est prêt quant à lui à donner à l'administration de Donald Trump une "nouvelle chance" mais demande aussi à Washington de le prémunir contre des projets de "sabotage" israéliens, selon un haut responsable iranien.

(John Irish, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Sophie Louet)

5 commentaires

  • 14 février 18:56

    Tant que la Russie n'a aucune assurance quand à sa sécurité, elle se prémunit, ce qui est tout à fait logique et louable Le président iranien défend son pays. Chez nous, les dirigeants font le contraire : ils le détruisent.


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