
La députée du RN Edwige Diaz à l'Assemblée nationale à Paris le 31 octobre 2024 ( AFP / STEPHANE DE SAKUTIN )
Contrairement aux partis de gauche qui ont pris fait et cause pour la mobilisation du 10 septembre, le Rassemblement national "n'a pas vocation à être l'organisateur de manifestations" et ne donnera pas de consigne à ses sympathisants, a indiqué vendredi à l'AFP la députée Edwige Diaz, vice-présidente du mouvement d'extrême droite.
"Notre rôle en tant que parti politique est d'apporter des réponses aux problèmes et aux revendications des gens. Pas de crier dans un haut-parleur", déclare l'élue de Gironde, pour expliquer que le RN "n'a pas vocation à être l'instigateur (ni) l'organisateur de manifestations".
Né sur les réseaux sociaux, le mouvement "Bloquons tout" appelant à une mobilisation le 10 septembre a reçu cette semaine le soutien de la France insoumise, rapidement suivie des Écologistes, des communistes puis des socialistes.
Un ralliement initié par Jean-Luc Mélenchon, qui "ne pouvait pas faire un plus beau cadeau à Emmanuel Macron" selon Mme Diaz, "parce que récupérer cette manifestation (…) c'est le meilleur moyen de l'affaiblir, de la démonétiser et donc de dissuader des personnes d'y participer".
Pour autant, "nos adhérents et nos électeurs sont libres de faire ce qu'ils veulent", ajoute la vice-présidente chargée de la formation des membres du parti à la flamme, tout en disant redouter des débordements en marge des cortèges.
"Je doute de la capacité" du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau "à empêcher l'intrusion de Black Blocs", dit-elle, pointant "les risques de casse de mobilier urbain ou de vitrines d'entreprises".
"Au final, c'est la France qui travaille, qui souffre et qui a des revendications légitimes qui risque d'être lésée", insiste cette cadre du RN, qui estime que si son parti "avait été au pouvoir, il n'y aurait pas eu de mouvement +bloquons tout+ le 10 septembre".
"On n'est pas là pour prendre position sur des mouvements sociaux, on a été élus autour de Marine Le Pen à l'Assemblée nationale pour défendre les positions des Français, des classes populaires, des classes moyennes, de ceux qui bossent, des retraités de ceux qui n'en peuvent plus qu'on vienne les taxer", a abondé vendredi sur Europe 1 le député RN Thomas Ménagé, appelant à ne pas "bordéliser le pays".
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