"Cette législation vise à réduire l'addiction, la ruine et la détresse sociale causées par des plateformes de jeux prédatrices", a expliqué le gouvernement.

( AFP / ERIC BARADAT )
Quelques 450 millions de joueurs perdent 2,3 milliards de dollars chaque année en Inde sur des application de jeu en ligne. Le Parlement indien a toutefois adopté jeudi 21 août une loi draconienne les interdisant, aussi bien les sites de poker en ligne que ceux spécialisés dans les jeux sportifs virtuels, dits "fantasy sports".
Certaines applications "fantasy" de cricket, sport roi dans le pays, sponsorisent la ligue indienne de cricket (IPL) et l'équipe nationale.
La loi sur la "promotion et la régulation des jeux en ligne", a été adoptée par les deux chambres du Parlement jeudi soir. En vertu de ce texte, tout particulier ou société proposant des jeux d'argent en ligne pourrait encourir jusqu'à cinq ans de prison.
"Cette législation vise à réduire l'addiction, la ruine et la détresse sociale causées par des plateformes de jeux prédatrices qui prospèrent sur des promesses trompeuses d'enrichissement rapide", a affirmé le gouvernement dans un communiqué.
Un des plus gros marchés au monde
Le marché indien des jeux en ligne est l'un des plus importants du monde. La nouvelle loi prévoit cependant des exceptions pour les e-sports et les jeux éducatifs, qui, selon le gouvernement, seront promus dans le cadre de l'économie numérique.
Le Premier ministre Narendra Modi a affirmé que la nouvelle loi "encouragera les e-sports et les jeux sociaux en ligne" tout en "protégeant en même temps notre société des effets néfastes des jeux d'argent en ligne".
Les acteurs de ce secteur avaient plaidé pour une régulation et une taxation plutôt qu'une interdiction , estimant que pour la contourner des millions de joueurs se tourneraient vers des sites offshore et des opérateurs non réglementés. Mais les défenseurs de cette loi ont avancé que les coûts sociaux sont trop élevés pour être tolérés, soulignant qu'ils sont notamment responsables d'addictions et de suicides.
Le gouvernement a également invoqué la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme.
Ashwini Vaishnaw, ministre de la Technologie, a souligné que cette législation fait la distinction entre les jeux "de société" en ligne et d'argent. "Elle encourage les e-sports, qui sont des compétitions organisées de jeux vidéo, et promeut des jeux de société et éducatifs en ligne sûrs", a souligné le gouvernement dans une note.
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