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Le PDG d'UniCredit vante "le potentiel" d'une fusion avec Commerzbank
information fournie par Boursorama avec AFP 16/09/2024 à 10:06

Le PDG d'UniCredit, Andrea Orcel, a vanté lundi "le potentiel" d'une éventuelle fusion entre la deuxième banque italienne et l'allemande Commerzbank et la "valeur ajoutée considérable" qu'elle pourrait apporter aux différentes parties.

( AFP / GABRIEL BOUYS )

( AFP / GABRIEL BOUYS )

UniCredit a surpris les marchés mercredi en annonçant l'acquisition d'une part de 9% de Commerzbank, recapitalisée à grands frais par Berlin après la crise de 2009, et en laissant entendre qu'elle pourrait encore monter au capital.

"Ce n'est pas un secret depuis de nombreuses années que nous voyons un potentiel dans une fusion", a déclaré M. Orcel dans une interview accordée au quotidien financier Handelsblatt.

"Pour l'instant, nous ne sommes qu'un actionnaire. Mais une fusion des deux banques pourrait apporter une valeur ajoutée considérable à toutes les parties prenantes", a ajouté la patron.

UniCredit a déboursé environ 1,4 milliard d'euros pour sa participation dans Commerzbank, dont 702 millions d'euros pour acquérir une part de 4,49% mise en vente par l'Etat allemand. Cette annonce a relancé les spéculations selon lesquelles la banque milanaise envisageait de racheter la Commerzbank. UniCredit possède déjà le prêteur allemand Hypovereinsbank.

"L'Europe, et l'Allemagne aussi, ont besoin de banques plus fortes. Les banques sont nécessaires pour financer la croissance et l'énorme transformation qui nous attend", a déclaré M. Orcel au Handelsblatt.

Un rapprochement entre UniCredit et Commerzbank "créerait un concurrent beaucoup plus fort sur le marché bancaire allemand", a-t-il ajouté.

Selon lui, "les clients de la banque de détail pourraient être mieux soutenus, et le Mittelstand allemand (les petites et moyennes entreprises) pourrait être renforcé par des financements et un soutien plus complet à l'échelle internationale".

Le gouvernement allemand reste encore le plus gros actionnaire de Commerzbank, avec une participation restante de 12%.

Le syndicat allemand des services Verdi, qui est représenté au conseil de surveillance de Commerzbank, a d'ores et déjà demandé à Berlin de "s'opposer" à un éventuel rachat et de ne pas céder d'autres parts à UniCredit.

"Le moment venu, nous entamerons un dialogue constructif" dit encore M. Orcel. Si les deux parties "parviennent à la conclusion qu'une fusion est la meilleure chose pour nous deux, ce serait formidable".

Contacté par l'AFP, Commerzbank n'a pas souhaité commenter ces propos.

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