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Le Hamas libère six nouveaux otages à Gaza
information fournie par Reuters 22/02/2025 à 14:39

(Actualisé avec sixième otage relâché)

par James Mackenzie et Maayan Lubell

Le Hamas a libéré samedi comme convenu avec Israël six otages détenus dans la bande de Gaza, quelques heures après avoir restitué le corps de Shiri Bibas, qui a été identifié par sa famille.

Les autorités israéliennes doivent en échange élargir 602 détenus palestiniens, dont 445 Gazaouis arrêtés depuis le début de la guerre dans l'enclave.

Le Hamas a remis deux otages, Tal Shoham, 40 ans, et Avera Mengistu, 39 ans, à des représentants de la Croix-Rouge à Rafah, dans le sud du territoire palestinien. L'armée israélienne les a ensuite pris en charge.

Le mouvement islamiste palestinien a relâché par la suite trois autres otages âgé de 22, 23 et 27 ans, tous capturés sur le site du festival techno Tribe of Nova le 7 octobre 2023. Des dizaines d'hommes en armes les entouraient. Remis à la Croix-Rouge à Nousseirat dans le centre de la bande de Gaza, ils ont été ensuite rapatriés en Israël, a déclaré l'armée israélienne.

Un sixième otage, Hisham Al-Sayed, 36 ans, a été remis à la Croix-Rouge dans la ville de Gaza, dans le nord de l'enclave.

Ces six Israéliens étaient les derniers otages vivants d'un groupe de 33 otages, vivants ou morts, que le Hamas s'est engagé à libérer dans le cadre de la première phase de l'accord de cessez-le-feu conclu avec Israël et entré en vigueur le 19 janvier pour une durée de 42 jours.

Tal Shoham avait été capturé dans le kibboutz de Be'eri le 7 octobre 2023. Sa femme et ses deux enfants avaient été relâchés à la faveur d'une trêve en novembre 2023.

Avera Mengistu et Hisham Al-Sayed avaient été capturés séparément il y a une dizaine d'années dans la bande de Gaza après avoir pénétré dans le territoire.

Vivement critiqué par le Haut-Commissaire de l'Onu pour les droits de l'homme Volker Türk pour ses mises en scène des libérations d'otages, notamment la "parade abjecte et cruelle" des cercueils restitués jeudi à la Croix-Rouge, le Hamas les a décrites comme des manifestations de l'unité palestinienne.

Contrairement aux autres otages, cernés par des hommes en armes sur un podium, parfois contraints de prendre la parole devant la foule, Hisham Al-Sayed a cependant été libéré samedi sans "cérémonie".

Sur les 602 détenus palestiniens qu'Israël doit relâcher dans la journée figurent plusieurs dizaines de prisonniers condamnés à de longues peines, selon le Hamas.

SHIRI BIBAS TUÉE EN CAPTIVITÉ SELON ISRAËL

L'accord de trêve entre l'Etat hébreu et le mouvement palestinien a failli capoter après que le Hamas a restitué jeudi à Israël le corps d'une personne non identifiée au lieu de celui de Shiri Bibas, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dénonçant une violation "cruelle" du cessez-le-feu.

Le groupe palestinien a finalement restitué sa dépouille vendredi soir en disant avoir commis une erreur d'identification.

Selon les conclusions des autopsies effectuées par Israël, Shiri Bibas et ses deux jeunes enfants, âgés de dix mois et 4 ans au moment de leur capture, devenus le symbole du traumatisme subi par Israël le 7 octobre 2023, ont été tués en captivité.

Le Hamas avait affirmé en novembre 2023 qu'ils avaient péri lors d'un bombardement israélien dans la bande de Gaza.

L'attaque du Hamas a fait 1.200 morts et donné lieu à la capature de 251 otages selon Israël, dont une centaine ont été relâchés à la faveur de la trêve d'une semaine de novembre 2023.

La guerre de représailles israélienne a tué au moins 48.000 Palestiniens dont de nombreuses femmes et enfants selon les services de santé de Gaza et anéanti une grande partie de l'enclave.

L'accord de cessez-le-feu du 19 janvier prévoit désormais des négociations portant sur le retour des quelque 60 otages restants, dont la moitié seraient vivants, et le retrait des troupes israéliennes du territoire palestinien.

Le Hamas a réaffirmé samedi qu'il était prêt à procéder à un vaste échange d'otages et de prisonniers palestiniens et à parvenir à un cessez-le-feu permanent dans le cadre de cette deuxième phase.

Selon le journal Israel Hayom, les négociateurs israéliens envisageraient plutôt de demander une prolongation du cessez-le-feu de 42 jours afin d'éviter d'ouvrir des discussions sur des questions difficiles à résoudre, notamment la fin de la guerre et l'avenir du Hamas à Gaza.

(Avec Ali Sawafta à Ramallah; version française Camille Raynaud et Jean-Stéphane Brosse)

7 commentaires

  • 22 février 21:45

    La famille Bibas (deux très jeunes enfants et leur maman) décimée de façon inqualifiable et odieuse et par le hamasse restera une plaie béante dans la vie de tous les Israëliens et pas seulement, tout humain ayant un minimum de sensibilité sera affecté longtemps par ce souvenir.


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