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Le déclin de la machine-outil allemande s'est confirmé en 2025
information fournie par Boursorama avec AFP 09/12/2025 à 16:43

L'industrie allemande de la machine-outil verra sa production reculer en 2025 pour la troisième année d'affilée, pénalisée par les droits de douane américains et la concurrence chinoise, a indiqué mardi la fédération du secteur.

Une ligne d'assemblage, dans une usine Volkswagen de Dresden, en mai 2025 (illustration) ( AFP / JENS SCHLUETER )

Une ligne d'assemblage, dans une usine Volkswagen de Dresden, en mai 2025 (illustration) ( AFP / JENS SCHLUETER )

Ce secteur qui compte près de 3.600 entreprises, entre le géant Siemens et une kyrielle de PME exportatrices, s'attend à une baisse de 5 % de la production sur l'année.

Dernier exemple de la crise traversée par le secteur, l'entreprise d'ingénierie familiale Voith, basée à Heidenheim (Bade-Wurtemberg), a indiqué mardi qu'elle pourrait supprimer environ 2.500 emplois sur un total de 22.000.

Les raisons tiennent aux "coûts élevés de l'énergie et du travail", aux "exigences réglementaires complexes" et au "niveau globalement élevé de la bureaucratie" qui nuisent à la compétitivité, selon le groupe.

Le secteur de la machine-outil reste le premier employeur du pays, avec 1,0 million de personnes à fin septembre, mais il a perdu 16.000 emplois depuis fin 2024.

Le nombre de personnes en chômage partiel a quant à lui augmenté de 27 % en août 2025, atteignant 41.000 personnes.

Le secteur a été pénalisé cette année par les droits de douane imposés par Donald Trump, notamment les taxes de 50% sur l'acier et l'aluminium.

Deux tiers des quelque 400 entreprises sondées par le VDMA s'attendent à une baisse de chiffre d'affaires en raison de ces mesures, qualifiées de "poison" par son président Bertram Kawlath.

L'autre défi provient de la concurrence des fabricants chinois de machines, qui gagnent des parts de marché dans le monde entier au détriment des produits "made in Germany", souvent soutenus par d'"importantes subventions publiques jugées déloyales", selon le VDMA.

"Nos entreprises se battent par tous les moyens pour rester compétitives, mais cela ne suffit souvent plus", selon M. Kawlath.

Il a appelé l'Union européenne à renforcer une surveillance du marché qu'il juge "insuffisante" et à bloquer les importations de produits chinois qui ne respectent pas les normes européennes.

Ces défis à l'international se combinent à "l'accumulation de réformes bloquées" dans le pays et "les nombreux obstacles bureaucratiques".

Il a appelé le gouvernement à prendre "des réformes réelles et profondes du site Allemagne" afin d'éviter "que toujours plus de recherche, de production et donc d'innovation ne se déroulent à l'étranger".

Le VDMA attend une timide reprise d'1% de la production en 2026, grâce à une hausse des dépenses publiques pour relancer la première économie européenne à l'arrêt depuis trois ans.

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