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Le "conclave" n'est "pas un échec", des "avancées très importantes" obtenues, dit Bayrou
information fournie par Reuters 25/06/2025 à 17:26

Le Premier ministre français François Bayrou s'exprime à l'Assemblée nationale à Paris, France

Le Premier ministre français François Bayrou s'exprime à l'Assemblée nationale à Paris, France

Le "conclave" visant à modifier la réforme des retraites de 2023 n'est "pas un échec" et des "avancées très importantes" ont été obtenues, notamment pour la carrière des femmes, a déclaré mercredi le Premier ministre, François Bayrou.

Lors des questions d'actualité au Sénat, le chef du gouvernement, qui consulte les partenaires sociaux depuis deux jours, a fait savoir qu'il annoncerait jeudi après-midi les résultats des discussions qui ont suivi les quatre mois de "conclave".

"Il est faux de penser que le conclave, comme on l'a appelé, ait été un échec. Au contraire. Et nous verrons j'espère dans quelques heures que ce n'était pas le cas", a dit le Premier ministre devant la chambre haute.

"Des avancées très importantes ont été acceptées, voulues et consenties par tous les acteurs autour de la table", a-t-il dit, évoquant le respect de l'équilibre financier du régime des retraites et des mesures de "justice", en particulier pour les femmes.

"Le chemin existe pour ne rien perdre des avancées qui ont été consenties", a-t-il poursuivi. "Je vais travailler jusqu'à demain après-midi et je dirai aux Français ce que nous pouvons trouver comme accord."

"Et s'il reste des désaccords, le gouvernement les tranchera", a-t-il précisé.

Matignon a annoncé que le Premier ministre donnerait une conférence de presse jeudi à 17h00.

Au Sénat, François Bayrou a également eu un mot à l'intention des parlementaires en affirmant que si le compromis trouvé comportait des dispositions législatives, elles seraient "soumises au Parlement".

L'intervention du Premier ministre répond aux incertitudes qui prévalent depuis la fin, sans accord, des discussions du conclave, lundi soir.

Patronat et syndicats se sont renvoyés la responsabilité de cette impasse, conduisant Matignon à reprendre la main en recevant une à une les organisations représentatives : CFDT, CFTC, CFE-CGC côté salariés, Medef et CPME côté patronat.

Quatre autres entités - Force ouvrière, la CGT, l'U2P et le syndicat des artisans - ont quitté le "conclave" en cours de route.

La question de l'âge de départ à la retraite, que la réforme a fait passer de 62 à 64 ans et celle de la pénibilité ont particulièrement animé les débats.

Sans attendre l'issue des discussions de Matignon, le groupe socialiste de l'Assemblée nationale a annoncé son intention de déposer une motion de censure contre le gouvernement, qui devrait être votée par les autres groupes de gauche.

La démarche n'a guère de chance d'aboutir dans la mesure où le Rassemblement national, premier groupe d'opposition, n'a pas l'intention de la voter.

"Le rendez-vous de la censure, c'est à l'automne, au moment du budget", a déclaré mercredi sur France Inter le député Sébastien Chenu, vice-président du Rassemblement national.

(Reportage Elizabeth Pineau, édité par Jean-Stéphane Brosse)

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