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Lappartient prêt à défendre l'autonomie du CIO face à Trump
information fournie par Reuters 13/03/2025 à 18:42

par Julien Pretot

David Lappartient, candidat à la présidence du Comité international olympique (CIO), assure être prêt à rencontrer le président américain Donald Trump pour défendre l'autonomie du CIO s'il est élu.

Président de l'Union cycliste internationale (UCI), du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) et membre du CIO dont il est le président de la commission e-sport, le Français de 51 ans est l'un des sept candidats à la succession de Thomas Bach à la tête du CIO.

Parmi les plus influents au monde, le poste de président de l'instance olympique implique de nombreuses responsabilités et nécessite à la fois 'soft power' et diplomatie, particulièrement en ce qui concerne la participation des athlètes transgenres après le débat soulevé par Donald Trump.

Le président des États-Unis, qui accueillera les Jeux olympiques d'été 2028 à Los Angeles, a signé en février un décret visant à exclure les athlètes transgenres des sports féminins.

Thomas Bach a toutefois déclaré la semaine dernière que Donald Trump était un supporteur de longue date des Jeux de Los Angeles et qu'il avait confiance en son soutien.

AUTONOMIE DU CIO

"J'imaginais le nouveau président du CIO, quel qu'il soit, et je m'imaginais dans cette position, dans le Bureau ovale, lors d'une discussion avec le président Trump, dont on a pu voir qu'elles ne se passaient pas toujours comme prévu", a déclaré David Lappartient à Reuters, jeudi, lors d'un entretien.

"Quand un pays accueille les Jeux, il s'engage à respecter la Charte olympique, qui pose un certain nombre de principes, dont celui de l'autonomie."

"Le message que je passerai, c'est de respecter notre autonomie. Mais nos décisions ne doivent pas non plus être prises sous un angle idéologique", a-t-il poursuivi.

David Lappartient partage l'avis de Sebastian Coe, un autre candidat à la présidence, selon lequel l'inclusion des athlètes transgenres ne doit pas prévaloir sur l'équité, tout en estimant que la décision devrait être prise par le CIO plutôt que de laisser les fédérations internationales élaborer leur propre règlement sur la question.

"L'idée est que le débat soit tranché avant 2028", a-t-il déclaré.

CRAINTE

Si aucun président de fédération internationale n'a jamais occupé le poste qu'il convoite, le patron de l'UCI est convaincu que sa polyvalence peut lui être favorable.

"Les fédérations internationales peuvent parfois être puissantes et générer, peut-être, une certaine crainte. Or, j'ai une deuxième casquette, je suis aussi président du Comité national olympique (CNO)", a ajouté le candidat français.

"Et que ce soit le président Bach ou le président (Jacques) Rogge avant lui, ils étaient tous les deux présidents de leur CNO, (respectivement) allemand et belge."

"Je dirais que c'est un atout d'être en même temps président de CNO et d'une fédération internationale."

David Lappartient, qui s'est engagé à organiser les Jeux olympiques en Afrique pour la première fois après avoir confié les Mondiaux 2025 de cyclisme sur route au Rwanda, espère que les athlètes russes et biélorusses pourront réintégrer les Jeux lorsqu'un traité de paix aura été conclu dans la guerre avec l'Ukraine.

"Un pays n'a pas vocation à être indéfiniment suspendu par le CIO. Donc oui, il faudra naturellement aborder ce sujet avec le CNO russe après le traité de paix pour voir comment on peut effectivement sortir de cette situation", a-t-il expliqué.

Le patron de World Athletics Sebastian Coe, le multimillionnaire et nouveau membre du CIO Johan Eliasch, la ministre des Sports zimbabwéenne Kirsty Coventry, le vice-président de l'instance Juan Antonio Samaranch - fils de l'ancien président du CIO du même nom -, le prince Fayçal al Hussein de Jordanie et le président de la Fédération internationale de gymnastique Morinari Watanabe sont les six autres candidats.

(Reportage de Julien Pretot, version française Vincent Daheron, édité par Sophie Louet)

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