Aller au contenu principal Activer le contraste adaptéDésactiver le contraste adapté
Plus de 40 000 produits accessibles à 0€ de frais de courtage
Découvrir Boursomarkets
Fermer

La Russie tente d'incriminer l'Ukraine après l'attentat de Moscou, Kyiv dément
information fournie par Reuters 23/03/2024 à 21:12

La Russie a évoqué samedi
des connexions entre l'Ukraine et les auteurs présumés de
l'attaque contre une salle de concert dans la banlieue de
Moscou, un attentat pourtant revendiqué par l'Etat islamique qui
a fait 133 morts selon le dernier bilan officiel.  
        Onze personnes ont été arrêtées, dont les quatre
assaillants armés suspectés d'avoir perpétré une fusillade et
mis le feu à la salle de concert du Crocus City Hall vendredi
soir. 
  
        La branche afghane de l'Etat islamique (EI) a rapidement
revendiqué l'attaque, la plus meurtrière en Russie depuis 20
ans, mais les autorités russes ont évoqué samedi un lien avec
l'Ukraine malgré les dénégation de Kyiv.
  
        Le président russe Vladimir Poutine, qui s'exprimait
pour la première fois sur l'attaque, a indiqué samedi que les
quatre assaillants présumés avaient tenté de fuir vers l'Ukraine
avant d'être arrêtés. 
  
        "Ils ont essayé de se cacher et se sont dirigés vers
l'Ukraine, où, selon des indications préliminaires, une fenêtre
a été préparée du côté ukrainien pour leur permettre de franchir
la frontière de l'État", a affirmé le dirigeant russe.
  
        "Tous les auteurs, organisateurs et commanditaires de ce
crime seront justement et inévitablement punis. Qui qu'ils
soient, qui que soient ceux qui les guident", a-t-il ajouté.
  
        Réagissant à cette mise en cause de son pays, le
président ukrainien Volodimir Zelensky a accusé son homologue
russe de chercher à "rejeter la faute" sur Kyiv, une tentative
de diversion "complètement prévisible" selon lui.
  
        "Leurs méthodes sont toujours les mêmes (...) Ils
accusent toujours les autres", a-t-il ajouté.
  
        
  
        MOSCOU NE FOURNIT AUCUNE PREUVE
  
        Vladimir Poutine, réélu il y une semaine pour un
cinquième mandat, a indiqué que la journée de dimanche serait un
jour de deuil national en Russie.
  
        Avant la prise de parole du président russe, le Service
fédéral de sécurité (FSB) avait affirmé que "les quatre
terroristes" avaient été arrêtés alors qu'ils tentaient de
rejoindre la frontière avec l'Ukraine où ils avaient des
contacts. 
    "Nous savons maintenant dans quel pays ces salauds avaient
l'intention de se cacher pour échapper aux poursuites :
l'Ukraine", a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires
étrangères, Maria Zakharova, sur Telegram.
        Ni Vladimir Poutine, ni le FSB n'ont présenté de preuves
d'un lien entre l'attaque et l'Ukraine, où la Russie poursuit
son offensive depuis plus de deux ans. 
  
        Dès vendredi, le conseiller présidentiel ukrainien
Mikhaïlo Podoliak a déclaré que Kyiv n'avait rien à voir avec
l'attentat.
  
        "L'Ukraine n'est évidemment pas impliquée dans cette
attaque terroriste. L'Ukraine défend sa souveraineté contre les
envahisseurs russes, libère son propre territoire et se bat
contre l'armée de l'occupant et ses cibles militaires, pas
contre les civils", a déclaré samedi à Reuters le porte-parole
du renseignement militaire ukrainien, Andriy Yousov.
  
        La version du FSB selon laquelle les suspects ont été
arrêtés alors qu'ils étaient en route pour l'Ukraine est "bien
sûr un autre mensonge des services spéciaux russes", a-t-il
ajouté. 
  
        Samedi, l'Etat islamique a publié une photo qu'il a
présenté comme celle des quatre auteurs de l'attaque dans la
salle de concert.
  
        "L'attentat s'inscrit dans le contexte d'une guerre qui
fait rage entre l'État islamique et les pays qui combattent
l'islam", a indiqué l'agence de presse de l'organisation, Amaq,
dans un communiqué.
  
    
    BILAN PROVISOIRE
    Selon le dernier bilan officiel, la fusillade suivie d'un
incendie qui a lieu au Crocus City Hall, une salle de concert
près de Moscou, a fait au moins 133 morts. 
        Il faudra sans doute attendre plusieurs jours avant
d'avoir un bilan définitif, ont dit les autorités russes, une
partie du bâtiment s'étant effondrée. Seules 29 victimes ont
pour le moment été formellement identifiées.
  
        Margarita Simonyan, rédactrice en chef de la chaîne
d'État RT, a publié une vidéo présentée comme celle d'un des
suspects, un jeune homme barbu, interrogé au bord d'une route
dans laquelle il déclare avoir quitté la Turquie par avion le 4
mars et avoir reçu des instructions de personnes inconnues via
Telegram pour commettre l'attentat en échange d'argent.
  
        Les quatre assaillants sont des ressortissants
étrangers, ont dit les autorités russes, sans confirmer des
informations des médias russes selon lesquelles ils seraient
originaires du Tadjikistan, frontalier de l'Afghanistan.
  
    D'après plusieurs médias, les assaillants ont allumé
l'incendie à l'aide de bidons d'essence qu'ils transportaient
dans des sacs à dos.
    De longues files d'attente se sont formés samedi à Moscou
devant des centres de dons de sang. Les autorités sanitaires ont
fait état de plus de 120 blessés. 
        La Russie a renforcé la sécurité dans les aéroports et
les centres de transport de la capitale. Tous les rassemblements
et événements publics du week-end ont été annulés dans le pays.
  
        L'attaque a été condamnée par de nombreux pays
occidentaux, dont la France et les Etats-Unis, qui avaient
prévenu Moscou il y a deux semaines d'une attaque imminente dans
la capitale russe par des "extrémistes".

    
 (Reportage Guy Faulconbridge et les correspondants de Reuters à
Moscou, Alexander Marrow et Mark Trevelyan à Londres, Dan
Peleschuk à Kyiv; version française Camille Raynaud, Blandine
Hénault et Tangi Salaün)
 

3 commentaires

  • 23 mars 17:37

    Sérieusement ZvR, après avoir provoqué le Maïdan et pour ne pas avoir respecté les accords de Minsk, l’ourSS russe fait tuer ses citoyens par dizaines de milliers, ruine ses contribuables et met en place un régime policier digne du temps de Staline sans pouvoir empêcher cet ignoble attentat. La fin de ce régime gangrené est proche…


Signaler le commentaire

Fermer