L'accord surnommé "Air Schengen" va permettre la libre circulation aux frontières "aériennes et maritimes", tandis que les débats sur l'ouverture des frontières terrestres sont reportés à 2025.

Le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu, le 9 octobre 2023, à Varna ( AFP / NIKOLAY DOYCHINOV )
La Roumanie et la Bulgarie ont annoncé avoir trouvé un accord avec l'Autriche pour bénéficier de la libre circulation dans l'espace Schengen au niveau maritime et aérien, la question des frontières terrestres étant reportée à plus tard.
"Après 13 ans, la Roumanie va enfin rejoindre Schengen! Nous avons un accord politique à ce sujet!", a écrit sur Facebook mercredi soir le Premier ministre roumain Marcel Ciolacu.
L'Autriche demandait le renforcement des frontières extérieures
Le ministère roumain de l'Intérieur a aussi déclaré dans un communiqué qu'un "accord politique" a été conclu entre les trois pays sur l’extension de la zone "aux frontières aériennes et maritimes" roumaines et bulgares "à partir de mars 2024".
De son côté, le Premier ministre bulgare Nikolay Denkov a salué devant des journalistes jeudi un "succès pour la Bulgarie" en confirmant l'obtention d'un "accord de principe avec l'Autriche".
L'Autriche, qui avait posé il y a un an son veto à l'entrée des deux pays, se plaignait de supporter, dans l'indifférence de Bruxelles, une immigration clandestine disproportionnée et liée à des frontières extérieures de Schengen trop mal protégées.
Mais elle avait émis début décembre l'idée de ce qu'elle a appelé "Air Schengen", se disant prête à accepter un assouplissement des règles qui régissent le trafic aérien pour la Bulgarie et la Roumanie, si Bruxelles renforçait les frontières extérieures de l'UE.
Jeudi, Vienne a tenu à rappeler qu'ouvrir l'espace maritime et aérien européen à ces deux pays ne constituait pas une pleine adhésion à l'espace Schengen et n'a pas vous s'avancer sur un calendrier d'application.
"Schengen Air signifie que les passagers en provenance de Roumanie et de Bulgarie n'auront plus" à se soumettre à un contrôle des passeports autre que celui de la compagnie aérienne en porte d'embarquement, a expliqué à l'AFP le ministère autrichien de l'Intérieur.
Mais "il n’y a pas actuellement de négociations sur l’adhésion" proprement dite et donc "pas de date" de mise en pratique, a-t-il précisé.
La Roumanie et la Bulgarie, membres de l'UE depuis 2007, avaient été recalées par l'Autriche fin 2022 de cette vaste zone au sein de laquelle plus de 400 millions de personnes peuvent voyager librement sans contrôles aux frontières intérieures.
Créée en 1985, elle comprend 23 des 27 pays membres de l'UE ainsi que leurs voisins associés que sont la Suisse, la Norvège, l'Islande et le Liechtenstein.
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