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La mairie de Paris veut pouvoir augmenter la taxation locale des plus aisés
information fournie par Boursorama avec Media Services 07/09/2022 à 13:55

Épinglée par la Cour des comptes, la municipalité doit économiser 250 millions d'euros sur son prochain budget.

Anne Hidalgo à Paris, le 6 septembre 2022. ( AFP / - )

Anne Hidalgo à Paris, le 6 septembre 2022. ( AFP / - )

La mairie de Paris a interpellé, mardi 6 septembre dans un rapport, les pouvoirs publics, réclament une réforme de la fiscalité des collectivités locales qui permettrait une plus forte taxation des logements et bureaux vacants, et des touristes fortunés.

Alors que la Ville de Paris évalue à 1,2 milliard d'euros le coût pour elle de la crise sanitaire , entre les pertes de recettes et les dépenses supplémentaires, "le système actuel de fiscalité des collectivités locales est à bout de souffle, et nécessite d'être urgemment réformé", soulignent Nicolas Bonnet-Oulaldj, chef des élus communistes parisiens, et Paul Simondon, adjoint PS aux finances de la maire Anne Hidalgo, dans leurs propositions.

Épinglée par la Cour des comptes, la municipalité doit économiser 250 millions d'euros sur son prochain budget, rappelle BFMTV . La dette de la capitale atteint 7,7 milliards d'euros, en hausse de 40% sur les cinq dernières années. En cause, la baisse de la dotation de l'État, la pandémie de Covid-19 et la guerre en Ukraine, selon la mairie.

Alors, pour redresse les comptes, l'Hôtel de ville mise sur une plus forte taxation des plus aisés, notamment dans l'immobilier. La mairie envisage ainsi le lancement d'une taxe additionnelle sur les bureaux vacants, la multiplication "au moins par quatre" de la taxe sur les logements vacants ou encore le déplafonnement de la majoration de la taxe d'habitation sur les résidences secondaires en zone tendue.

Palaces et immobilier de luxe

Par ailleurs, elle veut viser les contribuables et touristes les plus aisés : le déplafonnement de la taxe de séjour sur les palaces et les hôtels de luxe , et l'instauration d'une progressivité pour les droits de mutation à titre onéreux (DMTO), versés à chaque transaction immobilière, "par un taux plus élevé pour les biens de luxe".

L'exécutif de gauche dirigé par Anne Hidalgo, qui reproche au gouvernement un manque de soutien financier depuis la crise sanitaire, préconise aussi une "réflexion nationale afin de mieux taxer les bénéfices des multinationales installées à Paris" et de "faire davantage contribuer l'économie numérique et le commerce de livraison", à travers la création d'une taxe sur les flottes de livraison ou les produits livrés.

Si la perte d'autonomie fiscale fait l'objet d'un "constat unanime de la part des élus, quel que soit leur bord politique" en France, et si ce rapport "doit s'adresser à tous", la capitale a connu un "impact de la crise amplifié" et il existe une "spécificité parisienne sur les taxes de séjour et les résidences secondaires", justifie Nicolas Bonnet-Oulaldj.

Pour Paul Simondon, ces "outils de fiscalité incitative" peuvent "être partagés très largement par les élus" de tous bords, y compris par des maires de droite "dans des villes où la situation du logement est très tendue". Pour l'adjoint aux finances, certaines mesures présentées sont "applicables dès 2023" si une majorité parlementaire se dégage sur le sujet. "Les DMTO, la taxe de séjour, ça ne coûte rien à l'État, ni aux classes populaires", défend Nicolas Bonnet-Oulaldj pour qui il s'agit de mesures de "justice sociale".

12 commentaires

  • 07 septembre 18:28

    Une question qu'il est tout de même utile de se poser : Mme HIDALGO a bien été élue démocratiquement, sauf erreur de ma part.


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