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La Commission européenne présente son plan sur les technologies vertes
information fournie par Reuters 01/02/2023 à 15:29

 (Actualisé avec réaction de Bruno Le Maire §§15-16)
    par Philip Blenkinsop
       BRUXELLES, 1er février (Reuters) - La Commission
européenne (CE) a présenté mercredi un plan visant à soutenir la
transition écologique de l'industrie européenne  pour lui
permettre de rivaliser avec celle des Etats-Unis dans le domaine
des technologies vertes, tout en réduisant sa dépendance
vis-à-vis de la Chine.
    La présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a
proposé un assouplissement des règles de l'UE en matière d'aides
publiques, des réaffectations de financements depuis des fonds
existants et une autorisation plus rapide des projets "verts".
    Elle a également présenté des mesures visant à renforcer les
compétences et à conclure des accords commerciaux pour garantir
l'approvisionnement de l'Union européenne en matières premières
essentielles.
    "L'Europe est déterminée à jouer un rôle moteur dans la
révolution des technologies propres", a déclaré Ursula von der
Leyen.
        "Grâce à un encadrement simplifié, il sera plus facile
pour nos entreprises de transformer les compétences en emplois
de qualité, et l'innovation technologique en production à grande
échelle. Un meilleur accès au financement aidera les acteurs
européens des technologies propres à se développer plus
rapidement."
  
    Le projet présenté mercredi a notamment été développé en
réaction au plan de soutien aux technologies vertes présenté par
les Etats-Unis (Inflation Reduction Act, IRA), qui favorise les
entreprises implantées sur le sol américain.
    "Les grandes économies augmentent à juste titre leurs
investissements dans les industries décarbonées", a déclaré
Ursula von der Leyen pendant une conférence de presse. "Nous
voulons une concurrence équitable au niveau mondial."
        L'Agence internationale de l'énergie (AIE) estime que la
valeur du marché de l'énergie "propre" va être multipliée par
trois d'ici à 2030, pour atteindre 650 milliards de dollars par
an, et que le nombre d'emplois concernés va doubler pendant la
même période.
  
        L'UE ne veut pas rester sur le bord de la route et pour
rivaliser avec les Etats-Unis et la Chine, l'exécutif européen a
proposé mercredi d'assouplir temporairement - jusqu'en 2025 -
les règles en matière d'aides publiques aux investissements dans
les énergies renouvelables ou la décarbonation de l'industrie,
tout en reconnaissant que tous les pays européens ne pourront
pas se montrer aussi actifs en la matière que l'Allemagne ou la
France.
        UTILISER LES FONDS DISPONIBLES
  
        Pour couvrir les besoins de financement à court terme,
Ursula von der Leyen a suggéré que les Vingt-Sept puisent dans
les 225 milliards d'euros de crédits encore disponibles du plan
de relance adopté en 2020 pour faire face au choc de la pandémie
de COVID-19.
        Elle a aussi annoncé que l'UE allait réorienter 250
milliards d'euros de son plan REPowerEU visant à réduire
rapidement sa dépendance envers l'énergie russe et à accélérer
la transition écologique.
  
        "Nous nous sommes complètement libérés de notre
dépendance à l'égard des combustibles fossiles russes. C'est
arrivé beaucoup plus rapidement que nous l'espérions", s'est
félicitée Ursula von der Leyen. "Nous avons donc la possibilité
de rediriger ou réorienter" les fonds prévus à cet effet.
  
        La Commission espère obtenir l'accord des 27 chefs
d'Etat et de gouvernement lors du sommet européen des 9-10
février, même si le plan devrait donner lieu à des débats
animés. 
  
    Plusieurs pays ont déjà émis des réserves, notamment sur la
question de l'assouplissement des aides publiques qui
bénéficierait aux plus grosses économies, comme la France ou
l'Allemagne, dont le ministre de l'Economie, Robert Habeck, a à
l'inverse salué de "très bonnes" propositions.
        Son homologue français Bruno Le Maire, qui a promis
début janvier un 
    projet de loi
     sur l'"industrie verte" en France, a lui aussi "salu(é) les
propositions fortes de la Commission européenne".
  
        "Face à l’IRA, l’Europe doit se mettre en ordre de
bataille et défendre son industrie. La France est totalement
déterminée à protéger et développer son outil productif", a-t-il
dit.
  
    A plus long terme, la Commission pourrait proposer la
création d'un Fonds de souveraineté européen destiné aux
investissements dans les nouvelles technologies.
    Elle présentera dans les prochains mois son "Net-Zero
Industry Act", un plan visant à rationaliser les processus
d'autorisation et à harmoniser les normes, ainsi qu'une loi sur
les matières premières essentielles pour en promouvoir
l'extraction, le traitement et le recyclage au niveau local. 
    L'UE est fortement tributaire de la Chine pour les terres
rares et le lithium, des matériaux essentiels à la transition
écologique.
    L'exécutif européen souhaite également conclure davantage
d'accords de libre-échange et de partenariats afin de rendre les
chaînes d'approvisionnement plus résistantes et d'ouvrir les
marchés aux produits dits "verts".
 (Reportage Philip Blenkinsop, avec Marine Strauss et Charlotte
Van Campenhout à Bruxelles et Leigh Thomas à Paris; version
française Camille Raynaud et Tangi Salaün, édité par Blandine
Hénault)
 

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