Les rebelles du M23 ont tué au moins 319 civils, dont 48 femmes et 19 enfants, le mois dernier dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), a déclaré mercredi le Haut-Commissaire de l'Onu aux droits de l'Homme, Volker Türk.
Ces chiffres s'appuient sur des "témoignages directs", a-t-il dit dans un communiqué, parlant de "l'un des bilans humains les plus élevés documentés lors de telles attaques depuis la résurgence du M23 en 2022".
Reuters avait fait état de ces violences dès le 31 juillet dernier, en s'appuyant sur des déclarations du Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'Homme (BCNUDH), qui annonçait alors un bilan de 169 morts.
Le chef de file du M23, Bertrand Bisimwa, avait déclaré que son mouvement mènerait l'enquête tout en prévenant qu'il pouvait s'agir d'une "campagne de diffamation", alors que le gouvernement de RDC et le M23, qui est soutenu par le Rwanda, se sont engagés à conclure un accord de paix d'ici le 18 août.
Selon le BCNUDH, l'opération qui a conduit au massacre a débuté le 9 juillet dans le territoire de Rutshuru, dans la province du Nord-Kivu, et visait des membres présumés des FDLR (Forces démocratiques de libération du Rwanda), un groupe armé basé dans l'est de la RDC qui comprend d'anciens soldats rwandais et des miliciens hutus qui ont perpétré le génocide contre les Tutsis au Rwanda en 1994.
"Des civils, principalement des agriculteurs campant temporairement dans leurs champs pour la saison des labours, ont été attaqués", a déclaré le BCNUDH.
Volker Türk a déclaré en juin que tant le M23 que l'armée congolaise et les milices alliées avaient commis des exactions dans l'est du Congo, dont beaucoup pourraient constituer des crimes de guerre.
(Rédaction de Kinshasa, Jean-Stéphane Brosse pour la version française, édité par Zhifan Liu)
0 commentaire
Vous devez être membre pour ajouter un commentaire.
Vous êtes déjà membre ? Connectez-vous
Pas encore membre ? Devenez membre gratuitement
Signaler le commentaire
Fermer